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La double vie de Véronique de Krzysztof Kieślowski : à voir ou à revoir

12 juin 2020
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© Cinémathèque française

Un beau film énigmatique, lent, mais vif. Pour beaucoup c’est un chef-d’œuvre. Pour toute soirée cosy, dans son canapé, ce film est idéal.

La Double vie de Véronique, c’est l’histoire de deux femmes, l’une nommée Weronika qui vit à Cracovie et l’autre, Véronique, à Clermont-Ferrand. Ces deux femmes se ressemblent physiquement comme psychiquement. Elles ont toutes les deux une voix magnifique, elles souffrent des mêmes problèmes. Mais les deux femmes s’ignorent et pourtant leurs destins sont liés et se croisent.

© 1991 SIDERAL PRODUCTIONS

La double vie de Véronique, c’est un film qui parle d’une liaison par l’esprit, le psychisme, mais pas corporelle. Le film est en deux parties. Dans la première, on voit le destin tragique de Weronika. Dans la seconde, nous assistons au fabuleux destin de Véronique dont la fin est heureuse. Est-ce grâce au hasard ou à une force spirituelle ?

Ce film ménage une grande place à la seconde chance. Les erreurs commises par Weronika, ne serons pas vaines, mais serviront a Véronique pour ne pas sombrer. Le réalisateur, Krzysztof Kieślowski, nous révèle des sentiments peu communs. Peut-être même une impression de déséquilibre. Car la première partie est plutôt lente avec la descente tragique de Weronika. Puis vient le moment où le film va complètement s’accélérer, avec une course sans relâche pour Véronique qui va retrouver l’homme qui lui permettra de découvrir qui elle est.




La photographie de ce film est sublime, entre les jeux de caméra et les jeux de couleur. Pendant 1h38, nous nous rinçons l’œil. Les plans sont magnifiques, accompagnés d’une lumière peu commune, qui laisse à penser quelle place importante prend l’esthétisme. La musique de Zbigniew Preisner qui accompagne ces images souligne encore la beauté du film. Cependant certains plans en caméra-œil viennent parfois nous étonner, voire nous déstabiliser. De plus, le film peut paraître à certains moments un peu lents, ce qui accentue le déséquilibre. Les plans sont recherchés, mais rendent la concentration difficile durant la totalité du film. Une des faiblesses ce sont peut-être aussi les effets spéciaux : nous voyons clairement que ce n’est pas l’actrice Irène Jacob, qui chante. Cela est assez perturbant d’autant plus que quand elle chante il y a souvent des gros plans.

Néanmoins si vous êtes friand de plans lents avec une musique plus qu’exceptionnelle ce film va vous régaler. Vous pouvez actuellement le visionner sur LaCinetek, ici.

Titou Granier

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