Exposition “Carte blanche à Ru Xiao Fan” au Musée national des arts asiatiques – Guimet
Ru Xiao Fan, peintre, sculpteur, conteur, amoureux de la vie, poète de l’humour, a imaginé pour le MNAAG un panthéon de 72 divinités délicates et facétieuses sculptées en porcelaine de Jingdezhen.
En résonance avec l’espace sacral de la rotonde, ces figures de méditation exaltent le geste millénaire des artistes de la porcelaine, mêlant biscuit sans glaçure et glaçure céladon ou blanc bleuté. L’assise de ces sculptures est composée des bols de cuisson des fours Song que l’artiste découvrait par hasard il y a dix ans sur un marché de la ville de Jingdezhen.
Les personnages à tête de fleurs sont caractéristiques de la production de l’artiste. Ils évoquent à la fois le mandala bouddhique mais aussi la tradition céramique du site de Jingdezhen. C’est en visitant le musée que l’artiste s’est rappelé qu’il avait représenté un bouddha assis sur un grand plat avec un bouquet de fleurs à la place de la tête. Il décida de reprendre en partie cette idée et de fixer sur les assiettes serties dans leur socle un moine en céramique (appelé luohan ou arhat – un disciple du Bouddha) et de disposer les pièces en éventail, forme parfaitement adaptée à l’espace circulaire. Telle une ode du cheminement, chacune des figures installées sur une boule de cristal, comme en apesanteur, semble voler sur la mer ou dans le ciel.
À propos de Ru Xiao Fan
Ru Xiao Fan est né en 1954 à Nankin (Chine). Il est diplômé des Beaux-Arts de l’École Normale Supérieure de Nankin en 1982 et de l’École nationale des Beaux-Arts de Paris en 1986. Il a été boursier de la Casa Velasquez à Madrid en 1988 et 1990. Il vit et travaille à Paris. De par sa double éducation artistique, Ru Xiao Fan passe tour à tour d’un langage pictural occidental rappelant le Pop Art, à des sculptures réalisées dans des techniques traditionnelles chinoises telles la laque et la porcelaine. Si la consommation moderne et la nature morte sont des sujets récurrents dans son oeuvre, les fleurs en sont un thème majeur depuis sa série de peintures intitulées 100 fleurs (2003), faisant référence au mouvement « Que cent fleurs s’épanouissent » (1957).
[Source : communiqué de presse]
Articles liés
Nick Cave offre une grand messe jubilatoire à l’Accor Arena de Paris
Il existe des artistes inclassables, totalement hors normes, et Nick Cave appartient à cette catégorie. Après un passage remarqué à Rock en Seine en 2022, il est revenu à Paris ce 17 novembre 2024. Sa voix de velours, de...
Un week-end à l’Est… en plein Paris ! Édition 2024
Célébrant les cultures de certains pays d’Asie et d’Orient pour la huitième fois d’affilée, le festival Un week-end à l’Est a décidé de mettre à l’honneur cette année, Erevan, mais plus généralement, l’Arménie. A l’instar donc des éditions précédentes,...
“Travelling song”, le concert de musique de la Renaissance au Temple de Port-Royal
Avec « Traveling Songs », nous proposons un voyage musical à travers l’Europe de la Renaissance, autour de pièces très célèbres de la fin du XVe siècle au début du XVIIe siècle, dont les mélodies ont été reprises et...