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10 questions à Quentin DMR

3 février 2020
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À l’occasion de son exposition “Identité interne” à Artistik Rezo du 28 février au 19 mars, Quentin DMR a répondu aux questions de l’équipe.

Qui es-tu ? D’où vient ton blaze ?
Je suis Quentin DMR, artiste photographe plasticien autodidacte, je suis né en 1988 au Havre en Normandie.
Quentin pour mon prénom et DMR c’est le diminutif de mon nom de famille. Je n’ai jamais cherché à créer un personnage autour de mes créations. J’aimerais même dans le futur mettre mon prénom et mon nom complet.

Quelle est ta démarche artistique ?
J’expérimente, je détourne, je cherche à réorienter le regard. Je m’interroge sur la place de la photographie. Il ne s’agit pas de détruire la représentation, mais il est plutôt question de « refaire l’image », de procéder à un morcellement du fond et de la forme. Le but de ces expérimentations est de pousser le spectateur à participer activement à la recomposition de l’image, car le véritable rôle de ces coupures est d’interroger le langage de l’image.

Ton meilleur et ton pire souvenir dans la rue ?
Mon pire souvenir était en Normandie en 2018, j’étais sur la réalisation d’une fresque de 12 mètres de haut. J’ai passé 4 jours en haut d’une nacelle sous la pluie et un froid glacial. Chaque seconde je me demandais ce que je faisais là, mais à chaque fin de journée, je me disais que j’étais vraiment chanceux d’avoir la possibilité de faire ce que je fais.
Mon meilleur souvenir était certainement une fresque que j’ai faite à Montpellier.  4 jours de travail intensif, en équipe, des amis étaient en rappel sur le mur pour accéder à des endroits inaccessibles. Ce fut un moment magique de partage avec les habitants et l’équipe qui m’aidait. C’est pour ce type d’échange et de partage que je fais cela.

Ton dernier spot / projet ?
Mon dernier spot était à Brooklyn, j’ai réalisé une fresque en amont de l’exposition Identité interne. Faire voyager les élèves via une œuvre murale était magique, à la fois pour eux mais aussi pour moi.

Ton spot idéal ?
J’aime les spots publics, j’aime prendre le temps de discuter avec les gens, d’avoir des avis, des critiques, et surtout que les fresques vivent avec un mouvement perpétuel.

Quelle musique tu écoutes quand tu travailles ?
J’écoute de tout mais à l’atelier je mets souvent la radio, comme FIP, radio Pinata. J’ai aussi des playlists très hétéroclites qui vont de Kendrick Lamar, Mick Jenkins à Alain Bashung.

Une couleur / un thème que tu préfères travailler ? Pourquoi ?
J’aime la profondeur du noir et blanc, c’est d’ailleurs comme ça que je travaille le plus souvent.
Aussi, il y a toujours un coté humain dans mes projets. Ma dernière exposition à la galerie Artistik Rezo était visuellement portée vers l’architecture, mais elle parlait surtout de la pression perpétuelle que les habitants de New York vivaient (expulsion, coupure d’eau, électricité etc.) J’aime quand mes projets créent une connexion entre ces différentes personnes et moi-même.

Ton actualité, un gros projet à venir ?
Je vais faire une fresque murale sur les murs de l’internat en lien avec cette exposition. Je bosse sur plusieurs projets comme des scénographies de live musical ou des expositions à venir, mais tout cela reste secret tant que rien n’est sorti.

Une découverte artistique ? Un compte insta à partager ?
J’ai découvert une des installations de Erwin Wurm à New york, « Hot Dog ». J’aime les différents messages que l’artiste peut apporter à ses œuvres.

Avec quel artiste tu aimerais collaborer ?  
Henrique Oliveira, c’est un artiste, sculpteur, plasticien brésilien que je suis depuis plusieurs années. J’adore son travail !

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