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Mes 5 films préférés avec Léa Drucker

Lucile Bellan 22 décembre 2019
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À l’occasion de la sortie de La Sainte famille, où elle évolue entre Marthe Keller et Laura Smet, Lucile Bellan se mouille et détermine, dans l’ordre, son top 5 des meilleurs films interprétés par Léa Drucker.

Numéro 5 : Peut-être de Cédric Klapisch
Il fut un temps où Léa Drucker était abonnée aux seconds rôles, sans que le grand public sache vraiment comment elle s’appelle. Cela ne l’a jamais empêchée de s’investir à fond et de livrer des prestations mémorables, comme dans cette comédie d’anticipation signée Cédric Klapisch. Léa Drucker assure la partie comique de l’ensemble, en tant qu’organisatrice officielle d’une grosse soirée destinée à entrer dans l’année 2000. Mais est-ce une si bonne idée d’utiliser l’appartement parental comme un gigantesque dancefloor ? La réponse est évidemment contrastée.

Numéro 4 : Virgil de Mabrouk el Mechri
Le prometteur Mabrouk el Mechri n’a hélas pas confirmé cet essai original et plein de vigueur, qui permit à Jalil Lespert de trouver l’un de ses rôles les plus marquants. Dans la peau d’un ex-boxeur qui fait croire à son vieux taulard de père qu’il continue à monter sur le ring plusieurs fois par semaine, Lespert est parfait. Et son coup de cœur croissant pour Margot (Léa Drucker), qu’il croise chaque fois qu’il vient rendre visite à son paternel, ne fait que rendre les choses à la fois plus belles et plus compliquées. L’ensemble forme une comédie dramatique et existentielle qui ne manquera pas de faire chouiner dans les chaumières.

Numéro 3 : La Chambre bleue de Mathieu Amalric
Bel exercice de style que cette adaptation d’un texte de Georges Simenon par Mathieu Amalric, qui filme une passion absolue sous couvert d’argument policier. La mise en scène est merveilleuse, avec ce format carré qui réinvente la façon de penser le cadre. Dans le rôle principal, celui du prévenu accusé d’un crime dont on ignore longtemps la nature, Amalric excelle, mais il serait injuste de ne pas citer Stéphanie Cléau, maîtresse si sensuelle, et Léa Drucker, épouse suspicieuse et fragile.

Numéro 2 : Le Bruit des gens autour de Diastème
Ancien critique ciné (il a notamment officié pour le magazine Première dans ses meilleures années), puis auteur de théâtre, Diastème a fini par devenir réalisateur, en commençant par ce Bruit des gens autour absolument passionnant. Cette chronique de l’été passé par une troupe de théâtre au Festival d’Avignon a quelque chose du Kenneth Branagh d’Au beau milieu de l’hiver, avec au contraire une façon si chaude et troublante de filmer l’été, notamment à travers le personnage d’Emma de Caunes, superbe. Bruno Todeschini, Linh-Dan Pham ou encore Léa Drucker complètent merveilleusement la distribution.

Numéro 1 : Jusqu’à la garde de Xavier Legrand
C’était bien sûr inévitable : qui a vu Jusqu’à la garde ne pourra pas l’oublier de sitôt, comme c’était déjà le cas avec Avant que de tout perdre, le court métrage réalisé par Xavier Legrand sur la même thématique et avec les mêmes interprètes. Intelligent et tellement tendu, le film montre à quel point la situation de femme (et d’enfant) victime de violences masculines est généralement inextricable, et que seuls les drames les plus traumatisants peuvent parfois permettre de trouver une porte de sortie. Dans le rôle de cette femme terrifiée, pour elle comme pour ses enfants, Léa Drucker est absolument parfaite. À l’image du film.

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