Mes 5 films préférés avec Tommy Lee Jones
À l’occasion de la sortie de Ad Astra, le film-événement réalisé par James Gray, Lucile Bellan se mouille et détermine, dans l’ordre, son top 5 des meilleurs films interprétés par Tommy Lee Jones.
Numéro 5 : Men in Black de Barry Sonnenfeld
Si ses suites et son reboot n’ont guère donné satisfaction, ce Men in black reste aujourd’hui encore un film assez culte, parce qu’il semblait avoir quasiment inventé un genre cinématographique. On se souvient évidemment de Will Smith, de son costard et de sa bande originale forcément très rap, mais ce serait oublier la prestation impeccable de Tommy Lee Jones, qui ne desserre pas les dents de tout le film, créant le plus hilarant des contrastes avec un Smith très, très, très détendu. Men in Black, c’est toujours un bonheur à revoir.
Numéro 4 : JFK d’Oliver Stone
C’est peu de dire qu’Oliver Stone s’épanouit dans l’excès, et que tous ses films autour des présidents américains n’ont pas tous rencontré l’impact attendu. Reste que ce JFK, qui suit l’enquêteur Jim Garrison tout au long de sa course pour la vérité, est un document d’une ampleur et d’une précision rares, qui informe autant qu’il excite. À sa façon, le film a même contribué à relancer pour 50 ans de plus la légende autour du mystère JFK. Dans la peau de Clay Shaw, accusé d’avoir contribué au complot contre le président américain, Jones fait évidemment des merveilles. Mais il faut dire qu’il a rarement déçu.
Numéro 3 : Dans la vallée d’Elah de Paul Haggis
Acclamé pour son scénario de Million dollar baby puis en partie conspué pour son Collision (auquel il est surtout reproché d’avoir gagné l’Oscar du meilleur film), Paul Haggis n’a pas commis que de grandes choses dans sa carrière. Mais ce drame-ci, autour de la désertion d’un soldat américain lors de sa première permission au retour d’Irak, est un sublime pamphlet anti-militariste dans lequel Tommy Lee Jones incarne le père du disparu, prêt à tout pour retrouver sa trace et comprendre ce qui a pu se produire. Le duo avec Charlize Theron, policière déterminée, est inoubliable, et la conclusion déchirante.
Numéro 2 : Le Fugitif d’Andrew Davis
On ne s’attendait pas à ce qu’un tel film puisse valoir un Oscar à l’un de ses acteurs, et pourtant : dans la peau du marshal Samuel Gerard, qui se lance à la poursuite d’un Harrison Ford accusé à tort d’avoir tué sa femme, Tommy Lee Jones fait des merveilles, parce qu’il parvient à donner du corps au talent d’enquêteur de son personnage, mais aussi au doute qui va progressivement gagner le policier pourtant très sûr de la culpabilité du héros au départ. Course-poursuite haletante, face-à-face intense : Le Fugitif reste, aujourd’hui encore, une référence en la matière.
Numéro 1 : Trois enterrements de Tommy Lee Jones
Pour sa première réalisation, Tommy Lee Jones ne s’est pas moqué du monde : il a travaillé avec Guillermo Arriaga, scénariste des premiers films d’Alejandro González Iñárritu (Amours chiennes, 21 grammes et Babel), pour un western déconstruit autour de la mort d’un vacher nommé Melquiades Estrada, et de la route que feront ensemble son meurtrier (joué par Barry Pepper) et son seul ami. Ce dernier est incarné par Jones lui-même, qui s’offre un rôle taillé à sa mesure : celui d’un taiseux au coeur pas aussi sec qu’il voudrait le faire croire. Prix d’interprétation à Cannes en 2005 et meilleure prestation de la carrière de l’acteur.
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