La première exposition française de Dan Rawlings à la Galerie Openspace !
À l’instar d’un Vhils, Dan Rawlings fait partie de cette génération d’artistes virtuoses, capables de générer des oeuvres hautement poétiques en creusant la matière.
Au-delà de la finesse de ses découpes de métal et de sa technicité, la puissance de Dan Rawlings réside dans sa réflexion sur notre rapport au monde et sur la société industrialisée et globalisée dans laquelle nous vivons. La prise de conscience du déséquilibre entre les hommes et la nature est grandissante aujourd’hui et c’est ce qu’il interroge avec son travail.
Dan Rawlings choisit ses supports avec soin : une plaque publicitaire (marques d’essence, de voiture, de gaz, etc.), un extincteur, un bidon d’essence ou encore à plus grande échelle, une camionnette ou un silo à grain… Il réalise ensuite à la main une découpe d’une très grande finesse à l’aide d’un chalumeau et d’un découpeur plasma, dessinant des motifs floraux et végétaux dans la matière.
Il va même parfois encore plus loin cherchant à provoquer une nouvelle perception chez le visiteur, en projetant des lumières à travers l’objet et ses zones évidées, générant ainsi un véritable théâtre d’ombres sur les murs et le sol qui environnent l’oeuvre. Cela permet de donner vie et corps à cette nature ainsi régénérée de façon poétique et à interroger le spectateur dans sa relation à l’oeuvre et au sens qu’elle véhicule. Sentiment encore plus prégnant dans ses installations monumentales, on ressent la marque du temps qui passe, et l’on est perdu entre passé, présent et futur.
« The Earth Exhales » ;
Du 7 septembre au 8 octobre 2019, la Galerie Openspace présentera la toute première exposition de Dan Rawlings en France, montrant une trentaine d’oeuvres découpées. L’artiste a choisi pour titre « The Earth Exhales », référence à un poème de John Betjeman, journaliste et poète connu pour son engagement écologique et sa position privilégiée auprès de la reine d’Angleterre pendant les années 70 et 80.
L’auteur a écrit ce texte à propos de la ville de Slough en 1937, alors en proie à un boom industriel aux conséquences désastreuses sur le logement et la nature. Il y invite les bombes à raser la ville et à redémarrer à zéro. La phrase « The Earth exhales » est la toute dernière ligne de ce texte faisant de John Betjeman un précurseur de la collapsologie et donnant à l’exposition parisienne de Dan Rawlings une note dystopique. À la manière d’un Daniel Arsham qui projette le spectateur dans un monde déserté dont ne subsistent que les vestiges de notre industrie et de notre technologie, Dan Rawlings met en lumière ce qui est essentiel et nous montre de manière symbolique la nature reprendre ses droits sur les objets.
[Source : communiqué de presse]
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