Zdey en Irak : soutenez son nouveau projet !
L’association Artivista envisage le street art comme un vecteur de lien social. Après avoir investi plusieurs espaces au Brésil, elle lance cette année un nouveau projet à Mossoul, avec l’artiste Zdey. Pour le réaliser, un financement participatif a été mis en place par l’association.
Le 10 septembre dernier, une réunion internationale était organisée par l’Unesco à Paris pour “faire revivre l’esprit de Mossoul”. Puis, lors de sa visite à Paris, le Président irakien a réaffirmé sa volonté de reconstruire, avec l’aide de la France, le patrimoine de cette métropole du nord de l’Irak : réhabiliter son système éducatif, revitaliser sa vie culturelle et favoriser le retour des déplacés. Artivista s’inscrit dans cette initiative en proposant à deux artistes français et irakien de réaliser des performances graphiques et musicales, dans des lieux d’expression du savoir (écoles, université, centre culturel). L’objectif : offrir à cette ville de Mésopotamie, berceau de la civilisation, un nouvel élan artistique après la guerre contre l’organisation État islamique. La reconstruction de Mossoul passe par la réhabilitation de ses infrastructures, mais aussi par la reconstruction des liens sociaux et de sa vie culturelle.
L’art symbole de la paix
La création d’une fresque murale dans l’université de Mossoul naîtra d’un échange entre les étudiants qui souhaitent se réapproprier leur université et l’artiste Zdey qui sera leur porte-parole de cette nouvelle identité. Notre souhait étant que cet événement rencontre un large écho parmi la population, les institutions publiques locales et les ONG et soit relayé au-delà des frontières par une couverture médiatique internationale.
“L’université a été occupée pendant plus de deux ans par Daesh et maintenue dans un état de persécution et de terreur. La plus grande bibliothèque du Moyen-Orient a perdu plus de 500 000 ouvrages dans les flammes et beaucoup d’entre nous sont encore traumatisés par les années d’oppression.
Grâce à l’aide internationale, et notamment de la France, les facultés, le campus, les équipements sortent des ruines peu à peu. Mais il nous faut aussi reconstruire l’espoir et, des ténèbres, faire renaître la fierté d’apprendre, la passion de lire et d’écrire, l’esprit d’innovation. Nous devons renouer des liens avec les universités internationales, accueillir professeurs et étudiants étrangers, former de nouvelles générations ouvertes sur le monde et ses savoirs.
Sur ces murs fraîchement rebâtis, nous avons demandé à Artivista de nous aider à adresser un message d’espérance aux habitants de notre ville dévastée, qui vivent dans un paysage lunaire, sans même croire au lendemain.
Dans le département de droit où Daesh confectionnait des voitures piégées pour semer la mort, nous sèmerons la culture. Nous créerons sur ces murs une fresque d’art, de cet art populaire et immédiat que l’on nomme street art, car il s’épanouit au cœur de la cité et dialogue avec les passants.
Le chemin sera long, mais c’est un signe encourageant de voir des groupes minoritaires, tels que les étudiants chrétiens et Yézidis, retourner à l’université. Car c’est ensemble que nous relèverons notre ville et bannirons l’obscurantisme des esprits.”
Propos recueillis auprès d’étudiants de l’université de Mossoul
Pour soutenir le projet
L’artiste Zdey
“J’ai le souhait de m’impliquer à travers mon travail artistique dans des actions où l’humain est au cœur du projet et d’aller au-delà de la relation classique entre le spectateur et mes peintures. Mes différents projets au Népal, au Mexique, en Colombie et en France sont un bon exemple de la façon dont je fais participer des personnes isolées pour les impliquer et devenir les acteurs de mes différentes réalisations. Je crois vraiment que l’art est un puissant vecteur d’énergie et d’espoir.”
Notre histoire
Convaincue que l’art est essentiel pour renouer le lien social, Artivista organise des actions autour du street art avec comme valeurs fondatrices l’amélioration et l’appropriation des lieux de vie, l’ouverture à l’autre, l’éducation, le partage et le respect des différences.
Nos partenaires en Irak :
Les étudiants de l’université de Mossoul et nos correspondants franco-irakiens Meethak al Khatib et Noé Pignède.
[Source : communiqué de presse]
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