« Tout ce qui parade », une exposition du photographe Sylvain Gripoix – Pavillon Carré de Baudouin
Dans les rues de Paris ou de Cuba, dans les salles de concert ou en studio, le travail photographique de Sylvain Gripoix est un art du portrait. Il dessine ainsi, en creux, le visage de notre quotidien et de notre temps pour tenter de montrer l’autre tel qu’il ne se voit jamais lui-même.
Des photos de presse aux photos de rue, Sylvain Gripoix réalise des images scénarisées et teintées d’absurde qui puisent leurs sources autant chez le mouvement Dada que dans l’Oulipo. Tour à tour intrusif, distant, présent ou absent au regard de l’autre, ces images peuvent être lues comme un possible regard sur soi, avec ce qu’il peut contenir d’empathie et de curiosité, de bienveillance et de surprise. Elles sont aussi un questionnement sur la place du photographe, celle qu’il décide d’occuper et celle qu’on lui donne.
Cette exposition parcourt quinze ans de photographie, où se côtoient personnalités du monde de la musique et inconnus passants, dans une joyeuse parade photographique.
À propos de Sylvain Gripoix
Sylvain Gripoix est né en 1975 en banlieue parisienne. Passionné de musique, il s’oriente vers le portrait de musiciens et les photos de concerts. Il se spécialise peu à peu dans cette pratique qui lui permet de multiplier les rencontres et les expérimentations. Il signe ainsi avec différents labels des pochettes d’album pour Olivia Ruiz, Kent, Carmen Maria Vega…
Dans la presse, il collabore régulièrement avec Jazz Magazine, Le Monde, Télérama, Le Parisien Week-End, entre autres. En 2013, dans le cadre du festival 20 is Jazz organisé par la Mairie du 20e arrondissement de Paris, Sylvain Gripoix expose une sélection de ses portraits de jazzmen en très grands formats sur les murs des rues des Amandiers et des Panoyaux.
Pour la première fois, son travail de portraitiste est mis en contact direct avec la ville, créant un lien entre ses différentes pratiques. Récemment, il réalise plusieurs séries d’images pour les productions du Théâtre du Châtelet (Singin’in the Rain, Un Américain à Paris, Kiss me Kate).
Parallèlement à ses commandes, Sylvain Gripoix s’intéresse à « l’univers à portée d’œil », Paris et sa banlieue, à la diversité inouïe des populations qui s’y croisent, ainsi qu’à la façon dont chacun appréhende aujourd’hui l’espace public et y évolue. En réalisant depuis plusieurs années une série de photos de rue consacrée à Paris, c’est une vision actualisée de la ville qu’il cherche à exprimer. Il sillonne ainsi la capitale, du centre aux faubourgs, des quartiers d’affaires aux hauts lieux du shopping, attentif aux bizarreries comme à la banalité de la vie urbaine.
Au-delà d’une expression de l’activité humaine et du mélange des genres, ces images posent la question de l’influence du photographe sur le sujet et plus largement, de sa place dans l’image. L’ensemble de ce travail, qui allie recherches formelles et témoignage sur l’esprit du temps, est aussi un éloge de la déambulation, de la flânerie.
Le Pavillon Carré de Baudouin
Lieu entièrement gratuit, avec une programmation exigeante et variée, le Pavillon Carré de Baudouin entend rendre la culture accessible à toutes et tous et faire découvrir au plus grand nombre des artistes confirmés et des révélations.
Ce pari est, depuis plus de dix ans, une réussite et l’a été plus encore cette saison avec les succès des expositions sur le légendaire Willy Ronis et le non moins talentueux William Daniels. Nul doute que celle de Sylvain Gripoix, qui a l’honneur de conclure cette saison consacrée à la photographie humaniste et sociale, en sera une également.
[Source : communiqué de presse]
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