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Bong Joon-ho, roi de Cannes et prince du box-office

Lucile Bellan 4 juin 2019
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Depuis le début de sa carrière, le réalisateur de Parasite réussit l’exploit de s’attirer à la fois les faveurs de la critique et celle du public. Nul doute que sa première Palme d’Or devrait lui permettre de poursuivre sur cette route.

Si on connaît Bong Joon-ho depuis la sortie en salles de Memories of murder en 2004, il faut néanmoins rappeler qu’il ne s’agit pas de son premier film, puisque le cinéaste sud-coréen avait auparavant réalisé Barking dog, sorti chez nous en DVD mais difficilement trouvable sans se ruiner. Primé dans plusieurs festivals (de Cognac à San Sebastian), le film a créé la sensation en France, mais n’a réuni qu’environ 67 000 curieux et curieuses. Et puis la cote du film a monté, encore et encore, jusqu’à lui permettre de connaître une deuxième vie en DVD puis en VOD. Depuis, toute personne prétendant aimer le cinéma coréen a forcément vu ce thriller qui a forcément inspiré le Zodiac de David Fincher.

En 2006, Bong Joon-ho a connu un nouveau coup d’éclat avec The Host, qui a réuni 160 000 personnes dans les salles françaises. Pas mal du tout pour un film sud-coréen… À ce jour, The Host figure toujours sur le podium des plus gros succès sud-coréens en France. Mother n’a pas tout à fait fait aussi bien, mais ses 80 000 entrées sont loin d’être déshonorantes pour un film de cette nationalité.

Le plus gros succès de Bong Joon-ho reste Snowpiercer, film américain et cosmopolite qui a attiré 678 000 spectateurs et spectatrices. Il restera sans doute longtemps comme le film le plus vu en France réalisé par un cinéaste sud-coréen, devant Dernier train pour Busan, et The Host, donc. Sauf si Parasite vient tout changer.

Le dernier film de Bong Joon-ho à être sorti jusqu’à l’arrivée de la Palme Parasite se nomme Okja. Mais là, impossible de comptabiliser le nombres de tickets vendus, puisque le film a été diffusé par Netflix, qui reste assez opaque sur ses statistiques. Sélectionné à Cannes mais reparti bredouille (en raison de son étiquette netflixienne ?), le film a vraisemblablement été énormément vu de par le monde. Souhaitons à Parasite de bénéficier autant que possible d’une aura aussi positive. Il faudra cette fois que le public se déplace en salles, ce qui n’est pas une mince affaire.

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