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Guillaume Étienne : « FGO-BARBARA sélectionne des groupes dans lesquels on croit. »

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Dans le cadre du Prix Icart Sessions, le manager du FGO-BARBARA, Guillaume Etienne, nous a ouvert les portes de son studio pour un entretien exclusif. On a parlé musique, artiste, répétition et concerts.

D’où viens-tu ? Quel est ton parcours ?

Mon cursus n’est pas forcément le parcours classique pour accéder au métier d’ingénieur du son. J’ai fais un Bac L option « Classe Europe ». Je me suis formé majoritairement en autodidacte, en regardant les gens travailler, et surtout sur YouTube. C’est bien la preuve qu’en 2018, quand on veut faire quelque chose, on peut apprendre par soi-même via des tutoriels sur internet.

Pourquoi avoir choisi FGO-BARBARA ?

Ce n’est pas forcément moi qui ai choisi FGO-BARBARA, c’est FGO-BARBARA qui m’a choisi. J’ai étudié puis travaillé au sein de l’école ATLA qui est depuis 10 ans le gestionnaire du FGO-BARBARA, ce qui m’a permis de faire des remplacements. Par la suite, je suis devenu régisseur, et pour finir, responsable de l’équipe des studios, il y a quelques années.

Quelle place occupe les studios par rapport aux concerts au sein du FGO-BARBARA ?

Ce sont deux entités qui travaillent main dans la main mais qui sont complètement distinctes l’une de l’autre en terme de budget et d’exploitation. Notre cœur de métier au studio est la répétition. Dans l’organigramme d’un groupe il y a la répétition, la création, l’accompagnement et enfin le concert, on peut donc considérer cela comme une chaîne. On travaille en « cascade » : en amont au studio, pour finir à la salle de concert.

Quel est le dispositif d’accompagnement des artistes ? Et comment fonctionne-t-il ?

Notre dispositif peut inclure des résidences artistiques moyennant une contractualisation d’un concert par la suite. Il comporte plusieurs facettes. Nous avons deux appels d’offres par an correspondant à deux types d’accompagnements différents : un cursus court nommé « Séquence » et un cursus long nommé « Parcours » à destination des semi-pros et professionnels.

Le cursus court inclut de la mise à disposition des studios et des accompagnateurs, qui vont aider le groupe à se professionnaliser dans tous les domaines possibles, allant de la communication au juridique. Le cursus long, inclut, un « Prize Money », allant jusqu’à 8 000 € que l’on donne au groupe pour couvrir certaines dépenses validées en amont, pour les besoins d’un clip ou d’une tournée par exemple.

Comment sélectionnez-vous les artistes en résidence à FGO-BARBARA ?

Notre dispositif est accessible sur deux appels à projet par an à destination des groupes semi-pros et professionnels. Par la suite, un jury sélectionne les groupes, il est composé à la fois de personnels internes à FGO-BARBARA et externes. Nous avons donc les accompagnateurs et les responsables du studio, mais aussi des professionnels de la musique tels que des attachés de presse, des techniciens, des programmateurs etc.

Comment considères-tu ta place au sein de l’écosystème musical ?

La répétition est le premier maillon de cet écosystème. Au studio, on commence vraiment le travail d’accompagnement des groupes. Beaucoup de studios à Paris fonctionnent sur un principe un peu plus « commercial ». Nous, on prête attention à ce que les gens soient accompagnés durant leurs répétitions, on les sensibilise aux risques, on les aide sur le choix de matériel et toute la technique, en leur laissant leur liberté artistique.

Quels groupes t’ont le plus marqué ?

Depuis six ans que je travaille à FGO-BARBARA, j’en ai vu passer beaucoup, mais si je devais en retenir quelques-uns qui m’ont vraiment marqué, il y aurait Cadillac, Sônge, Apollo Noir, Psychotic Monks, pour ne citer qu’eux.

Il y en a eu beaucoup, notamment car la sélection de ces groupes, en amont, est importante : on prend des groupes dans lesquels on croit, on leurs donne les outils pour qu’ils se développent le mieux possible et pour qu’ils fassent ce qu’ils ont envie.

Quel est l’intérêt d’avoir plusieurs casquettes dans ton métier ?

Lorsque l’on travaille dans une entreprise, il est important de pouvoir dialoguer avec les gens, que ce soit dans la musique ou dans d’autres domaines, car il faut comprendre les tenants et aboutissants de l’ensemble du projet. Le fait d’avoir plusieurs casquettes permet de mieux comprendre certaines problématiques pour les anticiper et être plus réactif lors des imprévus.

Quels sont tes projets ?

On a déjà un changement de taille, duquel on attend beaucoup : Madline, un tourneur toulousain, va reprendre la gestion du FGO. On accueille à bras ouverts son très beau projet. Dans un premier temps, je compte rester ici, voir de quoi l’avenir sera fait. En parallèle, je donne des cours sur le logiciel Ableton Live et je développe une activité de conseils techniques et assistance sur ce même logiciel pour des groupes en tournée. Récemment j’ai assisté le rappeur Myth Syzer : je pars bientôt avec Offenbach pour faire le backline instrument et le Ableton.

Que dirais-tu aux artistes souhaitant vous rejoindre dans l’aventure FGO-BARBARA ?

Musiciens, musiciennes, si vous voulez venir répéter chez nous ou voir un concert, je vous invite à vous renseigner sur notre site. Nous avons 6 studios de répétitions qui vous accueillent du mardi au dimanche et une belle salle de concert de 300 places. Nos dispositifs d’accompagnement publient nos appels d’offres sur notre site et ils sont vraiment intéressants. Vous pouvez aller voir tous les prérequis et je vous invite à y participer avec plaisir.

Propos recueillis par Aurélie Jean et Charles Simon pour France Musique

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