0 Shares 1917 Views

Une nouvelle exposition d’Ërell à la galerie Artistik Rezo !

Pour son nouveau solo show à la galerie Artistik Rezo, Ërell poursuit son expérimentation des matières et des supports et affirme les procédés de prolifération de ses particules.

Re-construction (du 16/05 au 06/06) 

Après un Retour du Vietnam riche en couleurs et de récentes collaborations menées avec des artisans et industriels pour des réalisations à plus grande échelle ou plus sculpturales, il affirme une palette graphique et technique plus radicale. Son module se déploie en plein comme en vide sur différents supports façonnés dans ses matériaux de prédilection (bois, métal, papier, verre, bâches plastiques).

Choisis pour leurs qualités plastiques, ils contrastent, nuancent et mettent en profondeur la géométrie des compositions qui renouent avec ses intuitions artistiques premières.

Vernissage le mercredi 15 mai à partir de 18h.

À propos de l’artiste

Artiste et designer, Ërell expérimente au grand jour une forme d’appropriation éphémère de l’espace urbain. Son travail est issu du graffiti. Le module qu’il emploie aujourd’hui résulte du fractionnement d’une forme géométrique simple, l’hexagone, elle même issue d’une schématisation de son propre tag. De cette pratique, il retient l’automatisme du geste, l’énergie qui transforme la typographie en emblème visuel, en logo, modulable et adaptable, mais également le caractère viral, vivant de la multiplication du motif. À l’image des tags qui grouillent sur les murs de la ville et lui donne vie, le module d’Ërell se démultiplie afin de générer une infinité de motifs « moléculaires » et de compositions géométriques qui interagissent avec l’architecture ou le mobilier urbain.

Depuis 2010, Ërell compose in-situ ses collages urbains en plein jour et à visage découvert, invitant les passants à modifier leur appréhension de la ville et les invitant au dialogue. Ces interventions, qu’il nomme des Contaminations, déploient un alphabet inépuisable de « figures » dont on peut découvrir la richesse au travers d’une série de pièces éponymes : les Inventaires moléculaires.

Dans son atelier lyonnais, l’adhésif découpé reste un outil caractéristique de sa pratique. La peinture s’invite alors dans les formes et contre-formes et les « particules » s’esquissent autant par leur plein que leur vide, sur des supports bruts, toujours façonnés à la main par l’artiste : les bois sont massifs, les bétons teintés masse, les métaux oxydés et les bâches tissées sont assemblées sur châssis. Chaque médium donne à voir une matérialité, témoigne d’une histoire qui crée le cadre et le contexte nécessaire à la prolifération des formes d’Ërell qui, à l’instar de celles qui émergent dans la rue, ne peuvent se déployer sur un support nu.

© Ërell

Lorsqu’il réalise des murs, l’artiste affiche l’emblématique particule en grand format comme signature remarquable. L’intervention in-situ imaginée dans l’un des couloirs de la base sous-marine de Bordeaux en juin 2018 – Légendes urbaines – s’empare et joue d’une importante fissure dans le bunker de béton, point de départ de l’apparition d’une faille picturale qui répand dans son sillage des modules géants. L’approche typographique s’illustre autant dans un noir et blanc élémentaire – le M.U.R. Mulhouse – que dans la mutation des caractères de base qui se croisent et se colorent sur les flancs d’un semi-remorque transportant de la peinture – Mural on the road –.

Le champ de création de l’artiste s’est récemment ouvert à une approche plus sculpturale du volume et du mouvement. Sa toute première réalisation sera visible en Belgique, dans les jardins du Domaine de Seneffe, pour l’exposition d’art urbain Codes et Couleurs à partir du 12 mai prochain.

Le travail de l’artiste est également à découvrir sur le M.U.R. Oberkampf dont il s’emparera le 4 mai prochain et durant tout l’été dans le 18e arrondissement de Paris à l’occasion du festival Art Exprim.

Découvrez le catalogue de l’exposition Re-construction ici.

Articles liés

“Tant pis c’est moi” à La Scala
Agenda
80 vues

“Tant pis c’est moi” à La Scala

Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...

“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
Agenda
96 vues

“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête

C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Agenda
118 vues

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée

Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...