La première édition des Regards de l’Icart
La première édition de la cérémonie des Regards de l’Icart a fait salle comble le 18 mars, au cinéma L’Archipel à Paris. Nous avons eu la chance d’y assister.
Cette année, les étudiants de l’Icart, l’école du management de la culture et du commerce de l’art, ont lancé leur propre prix de cinéma, voué à récompenser les projets anonymes et à agir comme tremplin pour les jeunes talents. Le projet, ouvert à tous les cinéastes entre 18 et 30 ans, a pour objectif d’encourager la création et la diffusion d’œuvres qui portent un regard nouveau sur le cinéma. Comme l’a évoqué, le tuteur du projet Pierre Gaffié, en lancement de soirée, le court métrage s’apparente à une « expérimentation prometteuse », qu’il décrit comme la production d’un « EP » avant de réaliser un album en musique. C’est un format qui permet aux jeunes talents de s’aventurer dans les sujets qui leur tiennent à cœur, sans être obligés de plaire à tout le monde.
Après plus de 170 films reçus et une sélection opérée à l’aide d’un jury professionnel, cinq lauréats ont été séléctionnés pour les différentes catégories primées. Présentés par la talentueuse comédienne et chanteuse Marie Nègre, découverte aux Planches de l’Icart 2019, ils ont été récompensés jusqu’à un chèque d’un montant de 1.500 €.
Le grand gagnant de la soirée est le film Sans mot dire de Quentin Lecocq, qui a réussi un doublé en remportant le Prix du Meilleur court métrage et celui de la Meilleure interprétation pour son actrice Aurélia Poirier. Il s’agit d’un voyage, à travers les rêves de grand amour d’Ambre, serveuse dans un troquet, où le temps semble s’être arrêté.
Le Prix du Meilleur scénario a été raflé par le film Dix minutes pas plus d’Antoine de Bujadoux, qui a réussi à surprendre avec un twist final pour le moins audacieux.
Le Prix de la Meilleure musique originale a été décerné à Andréa Pedrono pour Mars 2025 d’Yvain Reydy. Le film retrace le combat d’une jeune femme déterminée à partir sur Mars, malgré l’appréhension de sa famille. La musique vient accompagner chacune des étapes et des sentiments qu’elle traverse dans sa quête.
Le Prix du Meilleur documentaire est attribué à Maxime Rey pour Holocène, qui suit la trace d’un photographe animalier dans le nord du Québec. C’est avec un amour des paysages immaculés et un discours avisé que le protagoniste plonge le spectateur dans une méditation au plus près de la nature. Le titre fait référence à une période de règne des espèces sauvages sur Terre, qui se retrouve totalement bousculée aujourd’hui. Un message porté au nom de la planète, qui est retranscrit de façon époustouflante à l’écran par le jeune réalisateur.
Enfin, le Prix du Meilleur espoir est destiné au film La Nuit de Nais Graziani qui expose deux personnages dévoilant leur véritable personnalité la nuit.
Que ce soit dans l’ombre des ruelles, ou dans la lumière des projecteurs, ceux-ci deviennent maîtres de leurs destins, avec la nuit comme terrain de jeu.
C’est dans une ambiance loin des cérémonies ennuyeuses que ces belles découvertes ont été accueillies, une cérémonie qui annonce prometteuse pour les éditions futures !
Léa Drevon
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