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« Ce sera sur le fil, le lien et les êtres nomades » : 4 artistEs exposent à la D Galerie

Entre les lignes et le fil, les artistes de cette exposition évoquent la notion d’êtres nomades, de déplacement. « Ce sera sur le fil, le lien et les êtres nomades » en est le titre, comme une histoire dont on ne conterait que les prémisses. La D Galerie invite à cette occasion 4 artistes du 20 au 31 mars 2019 ; Rada Tzankova, Qin Han, Tal Waldman – Talva D. et Charni Robinne.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un choix orienté, seules des femmes participent à cette exposition, qui sera par ailleurs ponctuée par la performance « Tive um Coraçao » de Célie Benoist et Hélia Aluai.

Rada Tzankova

Rada Tzankova est une artiste d’origine bulgare qui travaille et vit à Paris. Elle expose à l’international et ses oeuvres sont intégrées à plusieurs collections de Fondations. Déjà invitée par la commissaire dans le cadre de «Hundred Days», exposition du concours homonyme à San Francisco (2014), et de «Présences», Off’s de la Biennale de Dakar (2016), elle présentera ici une série de dessins à l’encre, fusain, crayon, acrylique sur papier, dont un grand format.
L’œuvre de Rada est un monde doux traversé par des personnages et allégories aux couleurs acidulées. En une dentelle fine, elle traduit des scènes subtiles qui vous font oublier la matière, l’espace d’un papier. Pour l’exposition « Ce sera sur le fil, le lien et les êtres nomades », Rada Tzankova dévoilera également deux études réalisées au Bénin, seuls dessins noirs et blancs de son parcours.

Qin Han

Qin Han est une artiste chinoise vivant entre la France et la Chine. Au début de son parcours d’artiste, elle est repérée par plusieurs institutions et sait renouveler avec ingéniosité son travail.
Elle compte déjà plus de 45 expositions à son actif à travers le monde et plusieurs distinctions internationales. Qin Han développe une œuvre protéiforme, usant du dessin, de la performance et d’installations pour traduire des thèmes qui évoquent avec délicatesse le visible et l’invisible.
Dans la série de dessins qu’elle exposera à la D Galerie, elle libère des rêveries auxquelles elle donne forme avec des assemblages de papiers découpés. Fantasmagorique, son œuvre dévoile des ramifications entre les formes, personnages, animaux, symboles variés. Comme défragmentés, les éléments de ses compositions viennent se rencontrer sur l’espace infini de ses noirs profonds. Nomades sont les êtres que l’on emporte avec nous.

En 2014, Qin Han faisait partie des 10 candidats sélectionnés au Prix Icart Artistik Rezo.

Charni Robinne

Charni Robinne est une artiste française qui travaille à Paris et ailleurs. Elle a grandi entre l’Alsace, la Guinée, la Manche et le Maroc. Son Oeuvre a fait l’objet de plusieurs expositions personnelles et nombreuses autres collectives depuis 2009. Charni Robinne s’intéresse au va et vient qui opère entre le conscient et l’inconscient. Elle en explore les liens dans une œuvre plastique colorée à la frontière de l’abstraction. Sa pratique récente est profondément marquée par la transhumance, le désir de création itinérante auquel elle donne vie dans un ensemble de cartes tissées et peintes, ramifications artistiques de ses pérégrinations mentales et géographiques. Son œuvre duveteuse dépasse les territoires connus de l’art, et l’objet du quotidien devenu œuvre redevient un objet que l’on peut plier et emporter avec soi. Avis aux collectionneurs nomades.

Tal Waldman – Talva D

Tal Waldman – Talva D. est une artiste israélo-allemande vivant et travaillant à Paris. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives et personnelles en France comme à l’international et est marquée par plusieurs résidences en Israël, Allemagne, Grèce, Inde. Touche à tout, elle est passionnée par la transversalité des arts plastiques et métiers d’arts qu’elle invite quand elle le peut pour faire naître des œuvres hybrides tout à fait singulières. Pour l’exposition « Ce sera sur le fil, le lien et les êtres nomades », Tal Waldman – Talva D. présentera « Mémoires Brodées », un ensemble d’œuvres en 3d, autant de représentations imagées des étapes de la migration. Chargée d’une histoire personnelle forte, l’artiste y évoque avec poésie l’enracinement, les questions d’identités et de mémoire collective où le verre, la broderie, le bois, la récupération d’objets usagers, s’invitent pour créer une harmonie chargée d’histoires.

Célie Benoist et Hélia Aluai

Célie Benoist à la harpe, Hélia Aluai sur le sable. Toutes deux sont invitées à présenter leur performance « Tive um Coraçao », évocation des thèmes du Fado portugais. Elles viennent de Suisse pour nous ravir. En créant en direct un ensemble de tableaux sonores et visuels, projetés à l’aide d’une boite lumineuse, les deux artistes vont nous emmener dans le voyage de ces femmes qui laissent partir en mer l’autre, une expérience poétique de 30 minutes accessible sur réservation.


D Galerie fête son premier anniversaire !

Depuis sa création par la jeune commissaire d’exposition Domitille Bertrand il y a tout juste 1 an, la D Galerie a présenté 22 artistes dont 4 faisaient l’objet d’une première exposition, tous lieux confondus.
C’est une partie de l’engagement de la galerie qui entend défendre et mêler des débuts de
parcours à des artistes confirmés inconnus ou déjà prisés par les institutions et collectionneurs.
Les expositions de la D Galerie sont pensées comme des expériences artistiques dont le titre est souvent l’ouverture abstraite vers un thème, un sujet, une histoire. Le contenu de sa programmation met en scène des œuvres qui sont à la frontière entre l’abstraction et le réalisme, dans des univers souvent graphiques ou épurés prêtant au rêve ou à l’évasion, à la croisée des disciplines de la scène contemporaine, sans exclusion de genre : animation 2d, peinture, dessin, sculpture sur tissu, slam, sculpture perlée, bas-relief, performance…

La D Galerie entamera en mars 2019 son deuxième cycle annuel d’expositions, 5 à 6 par an dont l’une est une carte blanche donnée à un artiste. La galeriste posera à nouveau ses valises de façon intermittente dans la résidence principale de ses expositions, près du canal Saint Martin pour inviter cette année encore des artistes internationaux et proposer des événements protéiformes.

[Source : communiqué de presse]

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