Les Liaisons Dangereuses à la Comédie Saint-Michel
En ce mois de février, et à l’approche de la Saint-Valentin, quoi de mieux que les Liaisons dangereuses pour apporter à votre journée un peu de piquant ? Adaptée de nombreuses fois, au cinéma, comme au théâtre, la très connue œuvre de Pierre Choderlos de Laclos revient à la Comédie Saint-Michel les mercredis et samedis jusqu’au 29 juin 2019.
L’amour n’est pas toujours de tout repos, c’est bien ce que nous prouve le célèbre roman épistolaire les Liaisons Dangereuses, un des plus connus de la langue française. Entre tension et manipulation, vengeance et dualité, l’œuvre et ses adaptations ne cessent de nous étonner. Ces derniers mois, on a pris plaisir à aller la redécouvrir.
Pour celles et ceux qui auraient oublié l’intrigue de l’œuvre, en voici un petit résumé : lorsque le Comte de Gercourt, décidé à épouser l’innocente Cécile de Volanges, quitte la Marquise de Merteuil, il n’imagine pas que cette dernière prépare une vengeance terrible. Elle décide alors de confier une mission à son ancien amant, le Vicomte de Valmont, qui devra séduire Cécile. Si Valmont ne refuse pas cette mission, n’empêche qu’il tombe sous le charme d’une toute autre femme, la Présidente de Tourvel.
Une mise en scène séduisante
Parmi les pièces traitant de relations amoureuses, les Liaisons Dangereuses attirent toujours notre attention. Joël Coté nous propose une mise en scène unique, avec des acteurs au jeu mystérieux et réussi. Les costumes sont étonnants mais efficaces. Modernes, simples et séduisants, ils offrent une nouvelle perspective au roman, qui n’est plus un simple échange épistolaire, mais devient un échange physique.
Au-delà des lumières tamisées, la pièce se déroule lentement, assez pour qu’on comprenne ce qu’il se passe et qu’on ne se perde pas dans les personnages. Les couleurs sont fortes, et permettent une réelle entrée dans le jeu des acteurs. La décadence aristocratique jouée et dépeinte dans cette pièce met en lumière des problèmes amoureux qu’on rencontre toujours aujourd’hui.
Eugénie Richert
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