Nicolas d’Orfila, artiste de la couleur
Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années alors que nous commencions nos études en arts appliqués, depuis nous avons suivi des parcours différents et nous nous sommes recroisés quelques fois. Aujourd’hui Nicolas me raconte ses nouveaux projets, ses nouvelles créations.
Quel a été votre parcours ?
J’ai passé toute mon enfance à Lorient en Bretagne. J’ai suivi un bac scientifique et j’ai ensuite fais une MANAA privée pendant 1 an à LISAA Rennes. J’ai continué dans une MANAA publique à Olivier de Serres à Paris, et cela fait 3 ans que j’ai intégré l’école Boulle en Design d’Espace pour m’orienter vers la scénographie et l’architecture d’intérieur. Dans ce parcours très appliqué, la pratique plus plastique, artistique, me tenant particulièrement à cœur, m’est restée. J’ai toujours été un grand passionné de dessin.
Quand est apparu cette envie de peindre ?
J’ai toujours plus ou moins peint, pas forcément de manière régulière. C’est que depuis l’année dernière que j’ai eu besoin de peindre en plus grand ce qui me tenait à cœur et de me mettre au défit moi même. Je me mets toujours à peindre, sois à l’apogée de mes difficultés c’est ce qui me permet de tenir et de penser à autre chose. J’aime beaucoup peindre l’été, l’ambiance particulière, les différentes ambiances et les corps à moitiés dénudés m’inspirent !
Quelles techniques utilisez-vous ?
J’utilise de l’acrylique et de la pierre noire, j’ai une autre série que j’ai également exposé : ce sont des monotypes, ma première technique de prédilection. (monotype : Procédé de gravure permettant d’obtenir par impression un exemplaire unique).
Dans votre travail on retrouve une grande sensibilité de la couleur, je serais intéressée de connaitre vos inspirations ?
Mes inspirations en terme de couleurs et autres proviennent des toiles de l’artiste Kanevsky !
Dessinez-vous d’après modèles vivants ?
Jamais d’après modèles vivants, jamais d’après photographies, c’est simplement de mémoire que j’aime dessiner les corps, c’est là que réside l’intérêt de mon approche. Je parle de mémoire dans mes tableaux, tout en me contraignant moi aussi à puiser dans ma mémoire parfois floue ou inachevée !
Vous avez organisé votre première exposition il y a peu de temps, comment s’est présentée cette opportunité ?
Cette opportunité m’est tombé plus ou moins dessus, je me suis mis sur Instagram et ai partagé mon travail, des amis ont beaucoup relayé… Et c’est grâce au réseau de mon colocataire que j’ai eu l’opportunité d’exposer. Un jour la directrice artistique de l’Hôtel Renaissance à République où j’ai exposé m’a envoyé un message sur Instagram, le comble quand on pense que je suis pas très réseau !
Quels sont vos futurs projets ?
Je veux bien sûr continuer mon travail de peinture actuel, engager d’avantage un travail autour de la couleur. J’aimerais travailler aussi une deuxième série de monotype. Et enfin continuer aussi mon travail d’illustration ! Un premier livre pour enfants que j’ai illustré vient d’être envoyé aux éditeurs. Depuis cette opportunité j’ai envie d’écrire et d’illustrer à ma manière d’autres livres pour enfants.
Avez-vous des sorties culturelles récentes qui vous ont marqué ?
J’aurai tendance à dire que je vais souvent faire des expositions rien que pour mes études, et chacune d’elles m’ouvre un peu plus, et m’engage à toujours à me remettre en question pour faire toujours mieux ! Très récemment c’est l’exposition à la Fondation Cartier géométrie sud, c’est frappant pour la profusion de couleurs, qui m’a justement donné envie de m’engager dans un travail plus précis dans la couleur !
Merci à cet artiste talentueux d’avoir partagé son travail et ses projets !
Interview réalisée par Mona Dortindeguey
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