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Le festival du Télérama Dub a fait trembler les Docks

Marie Laplante 29 novembre 2018
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affiche-téléramadub

La 16e édition du festival du Télérama Dub aux Docks de Paris vient de s’achever. Ce festival annuel promeut la musique dub, un style musical qui tend à se démocratiser.

Les prémices du festival au sein d’un magazine culturel

L’idée de fonder le Télérama Dub vient d’une idée originale de Frédéric Péguillan, l’actuel rédacteur en chef de Télérama Sortir et directeur artistique du festival. Plus jeune, il a fait la découverte du dub, notamment avec The Clash qui allie le punk à des inspirations reggae. À la fin des années 1990, il perçoit l’avènement d’une génération spontanée de musiciens français. Il propose alors la création d’évènements en partenariat avec Télérama.

C’est donc à Aubervilliers, aux Docks de la ville de Paris, que l’ensemble des musiciens ce sont retrouvés samedi 24 novembre 2018. Le lieu est découpé en plusieurs espaces : le RDH Area un chapiteau, dans lequel évolue plusieurs artistes dub utilisant les codes de la musique électro ; le Sinaï Hall où sont disposés ce que l’on nomme les « sound systems » qui plaisent d’avantage aux jeunes spectateurs amateurs de stepper ; le Main Hall qui accueille les têtes d’affiches du festival en privilégiant le dub en live avec des musiciens.

Un style musical en pleine expansion

Mais au fond, qu’est-ce que le dub ? C’est une technique de mixage dérivée de la musique reggae qui apparaît en Jamaïque dans les années 1970. Le genre musical naît grâce au travail de recherche et les prouesses techniques en mixage d’ingénieurs du son. Le dub met surtout en avant la basse et la batterie en alliant la technologie des studios d’enregistrements, du moins à l’essence même de cette musique. Pour bien saisir l’évolution jusqu’à nos jours, il faut relever son influence sur l’ensemble des musiques populaires de l’époque.

Quand Frédéric Péguillan a souhaité développer un lieu pour promouvoir des artistes de la scène dub, il a commencé par mener une enquête dans toute la France au début des années 2000. Il fit le constat que ce style plaît de plus en plus chez les jeunes. D’ailleurs dans la programmation du festival, il y a la volonté d’une alliance d’artistes mêlant différentes variantes du dub.

Un festival qui promet un bel avenir au dub

Cette année, les diverses performances live ont permis une belle programmation sur la soirée parisienne du Télérama Dub. En effet, Horace Andy, un chanteur jamaïcain de reggae dancehall des années 1980, accompagné du groupe The Dub Asante, ainsi que des musiciens Adrian Sherwood et Matic Horns ont offert une superbe performance live. Le groupe tourangeaux Ondubground a proposé une création spéciale avec le duo Chillbump autour de l’électro dub et du hip-hop, ce qui a permis d’illustrer la mixité de ces styles. Le chanteur mc Biga Ranx est revenu avec des morceaux de son dernier album de ragga dub. De nouveaux talents ont été mis en avant, entre autre l’artiste Bisou avec une électro dub aux sonorités pop et rétro.

Ce projet né d’une passion est donc bel et bien devenu réalité pour son créateur. Aujourd’hui, Télérama donne toujours de l’aide pour l’organisation de l’évènement et la chaîne Radio Nova, surprise au début de cette collaboration, est aussi partenaire du festival.

Chaque année, quatre grandes villes accueillent cet événement, dont Lyon, capitale du dub en France, ou encore Paris, Marseille et Toulouse. C’est d’ailleurs dans cette ville que se tiendra la dernière soirée du Télérama Dub ce samedi 1er décembre dans la salle le Bikini, pour la joie des fervents amateurs de dub. Mais l’événement est désormais international car, pour cette édition, l’inauguration de cette tournée française s’est faite début octobre à Barcelone.

Marie Laplante

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