Jesse Cook, une première en France
Jesse Cook, guitariste est en tournée mondiale pour la promotion de son nouvel album Beyond Border sorti en 2017. Pour la première fois en France, il se produit au Sunset le 20 novembre.
Précoce
Le parcours de Jesse Cook est exemplaire : « Quand j’étais petit, nous avons habité en Espagne pendant six mois. Ma mère m’a raconté que déjà, à 2 ans, j’emmenais partout une guitare avec moi et j’en jouais. Quand j’arrive au Canada, le début de mon apprentissage de la guitare, à 6 ans, a donc été une évidence », explique-t-il.
C’est là qu’il débute une formation de Flamenco. Puis, à l’aise, il commence à 13 ans une formation plus classique. A priori, plus amateur de jazz Jesse Cook va ensuite étudier au Berklee College of Music de Boston. Voilà un apprentissage complet, un savant mélange de cultures que l’on retrouve bien dans ses compositions.
Décidément précoce, c’est lui-même, à 16 ans, qui enregistre son premier album par ses propres moyens. Il est déjà son producteur. Dans chacun de ses albums, Jesse Cook s’appliquera à mélanger différentes cultures : d’abord celles qu’on lui a enseignées, le Flamenco et la musique classique ; ensuite, les musiques d’Espagne, de Cuba, d’Amérique Latine et d’Inde.
Sa carrière a donc commencé très tôt. En 1995, Jesse Cook réussit à avoir un contrat avec un festival en Caroline à Los Angeles. Comme il est en début de carrière, l’organisateur lui propose de jouer, non pas sur la grande scène, mais dans un bar, à côté du festival, pendant l’entracte. Le jour du concert arrive. Il joue. À la fin de l’entracte, le bar est plein. À la fin, le public en redemande encore et encore. L’organisateur propose alors à Jesse de monter sur la grande scène. À l’annonce de son nom, le public s’enflamme et l’acclame. Il avait fait sensation. De retour au Canada, le premier album de Jesse Cook est extrêmement populaire, c’est le début du succès.
Beyond Border, pour voyager encore et toujours
Après 23 ans de carrière internationale, 10 albums, Jesse Cook « revient » enfin à Paris. En effet, le musicien est né à Paris, mais cet album est le premier qui est joué en France. Le musicien rappelle son leitmotiv : « Je veux faire voyager les gens là où ils ne sont jamais allés ». Faire voyager, c’est-à-dire explorer les différentes cultures musicales.
Jesse Cook est accompagné de Chris Church au violon, Nicholas Hernandez à la guitare rythmique, Dennis Mohammed à la basse, et Chendy Leon à la batterie. Il nous propose un voyage, entre autres, en Espagne, à Cuba, en Amérique Latine ou en Inde.
Parfois, quelques éléments suffisent pour évoquer la diversité culturelle. Ainsi, Hembra commence par deux lignes de guitare superposées : la rythmique et la mélodie introductive. La flûte de Juan Medrano entre rapidement. Cette flûte amérindienne, avec un son léger et envoûtant, dialogue parfaitement avec la guitare de Jesse Cook, accompagné par un ensemble de percussions : des tambourins à cymbalettes, des djembés, congas et bongos. Avec son rythme sautillant et son tempo rapide, cette musique donne à ses auditeurs une sensation de liberté.
Le goût de l’impro
La musique de Jesse Cook a un véritable pouvoir de transmission. Pourtant l’artiste ne cesse de douter, même au bout de 10 albums : « C’est difficile de créer quelque chose de nouveau sans perdre la technique et la culture que l’on accumule au fils des années ».
Son secret ? « Le public nous enseigne ce qui fonctionne ou non », estime-t-il. En effet, chaque concert est une expérience souvent à partir d’une improvisation. Suivant la réaction du public, le musicien ou le groupe, va rebondir sur sa manière de jouer et de faire sentir la musique. « Et si c’est une ovation, c’est une expérience réussite », précise-t-il.
Louise Hodé
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