Variations sur l’immobile – Centre Wallonie Bruxelles
Dans le cadre des Rendez-vous On y danse – 1re en France.
Variations sur l’immobile est une série de solos féminins créés selon les mêmes exigences artistiques : amener l’image immobile sur la scène, la mettre en mouvement en maintenant la forme dans un cadre précis, faire émerger des images troubles, mouvantes, qui ouvrent un espace, sans imposer leurs discours. Sillon, Phasme et Murmurô (création) forment les trois volets de cet ensemble, rassemblés pour la première fois en France.
Sillon est une pièce envoûtante et entêtante qui se livre avec délicatesse en toute intimité. En à peine 15 minutes, Fré Werbrouck réussit à créer un style tout en état d’apesanteur ; une fragmentation de mouvements éthérés, de brouillages de sons, de cassures de rythmes, de silences et de murmures… Sillon est une pièce en suspension où image et mouvement, être et temps se confondent et fusionnent.
Phasme est le portrait d’une femme enchâssée dans une table, figure errante et solitaire posée dans un lieu oublié. La table est devenue sa demeure ; elle s’y fond, s’y confond. Survivent en elle les réminiscences d’une histoire, dont elle nous livre les traces. Elle nous demande de la croire. De croire qu’elle existe. Pour que quelque chose advienne, malgré tout. Le portrait est traité ici comme modalité de l’expérience impliquant un mouvement incessant de réajustement, suggérant que ce qui est montré n’est jamais totalement acquis.
Phasme est inspiré d’une série de tableaux du peintre Michaël Borremans.
Murmurô dessine le portrait d’une femme, un être de la marge qui, par le corps, son énergie, son mouvement, suggère une possible liberté. Femme des lisières, elle prend soin de l’obscurité et s’attache à faire surgir ce que nous ignorons. Le personnage est traversé par la figure de la sorcière, un être à part, qui s’oppose à l’homme civilisé et qui l’interroge.
Ombre et liberté, femme et animal, corps et énergie, survivance d’une figure, la sorcière nous amène ici à questionner notre rapport au monde. Murmurô est inspiré d’une série d’encre de chine d’Henri Michaux.
[Source : communiqué de presse]
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