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« No.223@GrandAmour » – Lin Zhipeng – Hôtel Grand Amour

8 novembre 2018
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« No.223@GrandAmour », une exposition de photographies inédites de l’artiste pékinois Lin Zhipeng, aka No.223. Pour sa première exposition solo en dehors d’une galerie, en collaboration avec André Saraiva et les Hôtels Amour, Anna Mistal propose un projet in-situ, avec 30 clichés réalisés par Lin début octobre 2018 dans l’univers vibrant et arty de l’Hôtel Grand Amour, situé dans un bâtiment pré-Haussmannien du 10e arrondissement de Paris.

Figure de proue de la photographie chinoise émergente, Lin Zhipeng est un véritable artiste « millennial », adulé sur internet et les réseaux sociaux. En 2003, il crée le blog North Latitude 23, qui génère des millions de vues et de followers. Il y poste quotidiennement des textes courts, accompagnés de photographies prises près de son école, dans le quartier Old Guangzhou Airport, qui décrivent la vie de ses amis, leurs jeux, leurs fêtes, leurs tenues excentriques, leurs personnalités et comportements sexuels. Se mettant parfois lui-même en scène, sa sensibilité, le caractère insolite de ses sujets et la forte dimension sexuelle de ses images attirent de plus en plus d’adeptes.

Au sein d’une génération avide d’images, Internet bouscule les codes des médias traditionnels et lui offre la possibilité d’interroger et d’explorer les tabous de la nudité, du genre, de l’homosexualité, du fétichisme et du désir, suscitant à la fois fascination et scandale. Le succès de son blog lui permet petit à petit d’organiser des expositions et d’éditer ses propres catalogues.

 

Major d’études de marketing et de publicité aux Philippines, passionnée de mode, d’art et de design et créative dans l’âme, Anna Mistal s’installe à New-York à la fin des années 90. Elle y devient assistante styliste freelance, on la retrouve notamment sur les plateaux d’Avedon, Elgort et Seliger. Elle collabore ensuite à des éditos mode et des campagnes TV avec des réalisateurs acclamés tout en poursuivant ses études à Parson School en Design d’Intérieur.

Forte de 20 ans d’expérience dans la mode, le design et l’art contemporain, Mistal consacre à présent son regard aiguisé et son esprit d’aventure à la production d’expositions alternatives, en dehors des galeries d’art traditionnelles, afin de partager ses coups de cœurs pour des designers, photographes et artistes, émergents ou installés. New-yorkaise d’adoption, énergique et constamment inspirée, elle déteste les stéréotypes et repousse les limites du possible en s’entourant de créatifs du monde entier, pour créer des projets singuliers et excitants.

En 2017, Anna Mistal découvre le travail de Lin sur Instagram. Elle s’enthousiasme pour la sensualité, la sexualité, la nudité et le caractère d’émancipation que dégagent ses images.

Son propre instagram @masterprovocateur, avait acquis une certaine notoriété en raison de son contenu illicite : des selfies nus qu’elle poste à l’attention d’un amant français, qui lui valent une suspension en 2016.

Cette relation à distance désormais terminée lui a permis d’explorer sa féminité, sa sensualité et sa sexualité, thèmes qu’elle continue d’approfondir via son nouveau compte : @anna-mistal #masterprovocateur.

Instagram lui permet également de repérer différents artistes à travers le monde, dont Lin, auquel elle s’abonne. Au bout de quelques temps, elle finit par lui envoyer un message. S’en suivent une correspondance et une amitié qui lui inspirent la conception et la direction artistique d’une exposition.

La première rencontre d’Anna Mistal avec l’artiste André Saraiva avait eu lieu à travers un portfolio de l’Hôtel Amour réalisé par The Selby, photographe hipster new-yorkais célèbre pour ses prises de vues d’intérieurs.

La photo d’une asiatique nue au lit avec MR.A, son Rocking Machine, sculpture en forme de pénis d’Herman Makkink, et toute une collection d’objets d’art coquins, sont autant de détails inspirants pour Mistal, qui décide d’y séjourner à l’occasion de chacun de ses voyages à Paris. C’est dans cet esprit qu’elle présente le travail de Lin à André Saraiva, convaincue que l’Hôtel Grand Amour est l’écrin idéal pour accueillir cette proposition à la fois érotique, sulfureuse et ludique, qui célèbre la liberté et l’amour.

Revigorante et touchante, jamais dramatique, la photographie de Lin est pure émotion. Illuminée par un flash pénétrant, la nudité de ses sujets révèle à la fois leur émancipation et leur vulnérabilité. Lin ne planifie jamais ses séances, laissant place à la spontanéité et à l’improvisation.

Pour son shooting à Grand Amour, il réunit ses objets favoris : plantes, fruits et légumes frais, tissus fleuris, oiseaux vivants et accessoires insolites, tissant une grande complicité avec ses modèles, qu’il photographie nus dans l’intimité des chambres aux décors colorés et vibrants.

En résultent 30 images captivantes et poétiques, comme des moments semi-privés passés en compagnie des hôtes d’un lieu intemporel plein de fantaisie.

Vernissage le jeudi 8 novembre 2018 de 18h à 21h.

[ Source : communiqué de presse ]

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