Exposition « New Works » – Swoon – Galerie LJ
La Galerie LJ est très heureuse d’accueillir la 4e exposition personnelle de l’artiste new-yorkaise Swoon en ses murs à Paris, avec un ensemble d’oeuvres nouvelles sur mylar, bois et papier, ainsi qu’une installation interactive, la dernière série développée par l’artiste, composée de boîtes à bijoux de récupération transformées en petites installations d’oeuvres en 3 dimensions, à la façon d’un livre pop-up.
Née en 1977 en Floride et initialement connue pour ses oeuvres de street art et ses projets engagés, Swoon est réputée pour ses portraits gravés sur linoléum qu’elle présente sous forme de silhouettes dans des installations immersives. Le Cincinnati Contemporary Arts Center lui a consacré l’année dernière sa 1re grande rétrospective de début de carrière,
« SWOON – The Canyon : 1999-2017 », de ses premiers papiers découpés jusqu’à ses installations monumentales les plus récentes.
Une partie de son exposition rétrospective deviendra itinérante à partir de 2019 et fera notamment l’objet de l’exposition inaugurale d’un nouveau centre d’art qui ouvrira à Paris centre au printemps 2019…
BIOGRAPHIE DE SWOON
SWOON, alias Caledonia Curry, est née à New London dans le Connecticut en 1977 et a grandi à Daytona Beach en Floride. Diplômée du Pratt Institute, Brooklyn (1998-2001), elle vit et travaille à Brooklyn. Connue initialement pour ses collages dans les rues de New York (et au-delà), SWOON se spécialise dans la gravure de portraits grandeur nature voire monumentaux, et d’installations complexes en papier découpé. Au delà de cet aspect formel, elle propose une vision engagée et humaniste du monde qui l’entoure à travers le portrait des gens qu’elle rencontre et des villes qu’elle visite au cours de ses projets.
C’est à l’invitation du galeriste Jeffrey Deitch qu’elle propose sa première exposition personnelle en galerie à New York en 2005, une exposition lors largement saluée par la critique Roberta Smith. S’ensuit l’acquisition de pièces majeures de l’artiste par le MoMA (New York, 2005) et le Brooklyn Museum of Art (New York, 2006). Ses oeuvres sont montrées dans l’exposition “Greater New York” au PS1 (New York, 2005), au BALTIC (UK), PinchuckArtCentre (Ukraine), Tate Modern (UK), MCA San Diego, ICA Boston, New Orleans Museum of Art, Los Angeles MoCA. Le Brooklyn Museum à New York lui a consacré en 2014 sa 1ère grande exposition personnelle majeure dans un musée, et le Cincinnati Art Center lui a consacré de septembre 2017 à février 2018 sa 1ère rétrospective de début de carrière.
D’abord gravés (à la main) sur des matrices de linoléum, les portraits sont ensuite imprimés (toujours à la main) sur du mylar, une matière ultra résistante utilisée dans la construction et pour les voiles de bateau. Les feuilles de mylar sont ensuite redécoupées et réhaussées à l’acrylique, à la main. SWOON revendique la nature artisanale de son travail: la main et le cutter sont ses outils, et la récupération des matériaux son médium. Parfois la sérigraphie vient compléter des éléments de décor ou lui permet de proposer des éditions limitées d’après ses oeuvres originales. Totalement investie dans la culture «DIY» elle a prouvé par ses nombreuses installations muséales monumentales que la main comme simple outil de travail peut toujours et encore rivaliser avec les moyens de production modernes à la pointe de la technologie.
Autant influencée par Egon Schiele, Gustav Klimt, Alphonse Mucha, que par les marionnettes indonésiennes ou le travail de Gordon Matta-Clark, SWOON est passée maître dans l’utilisation du papier découpé pour jouer sur les formes en positif et en négatif au sein d’une exploration conceptuelle des environnements urbains. Elle recouvre les rues avec ses collages caractéristiques de son travail depuis le début des années 2000. Souvent retrouvés en un magnifique état de décomposition, ils s’intègrent à la rue de sorte à créer une sorte d’oeuvre publique temporaire.
Le travail de SWOON se développe sur la forme mais aussi sur le fond : artiste engagée et solidaire, elle a fondé en 2015 la fondation Heliotrope qui rassemble les projets humanitaires qu’elle a initiés et qu’elle dirige toujours, en Pennsylvanie, en Louisiane et à Haiti. Comme se définit sa fondation : «Nous construisons des lieux d’émerveillement qui servent de catalyseurs à un changement local». Le but est, via l’art et l’artisanat, de réapprendre à des communautés meurtries par des catastrophes naturelles ou industrielles, à se rassembler de nouveau autour d’un projet d’artisanat, d’un lieu créatif. La vente de ses oeuvres et diverses campagnes participatives servent à financer les projets humanitaires qu’elle a fondés ; les gens qu’elle rencontre au cours de ses projets lui inspirent les portraits qu’elle dessine et grave. C’est dans ce cercle artistique et commercial que SWOON a trouvé son équilibre.
Plus récemment, la perte de ses parents a initié un tournant dans son travail, la poussant instinctivement à utiliser l’art comme catharsis, et à se questionner sur les notions d’origine, de dépendance, de pardon, de résilience et de rédemption.
En parallèle à sa pratique artistique et à ses projets humanitaires, SWOON a, avec l’aide d’autres artistes, construit et organisé une flotte de radeaux en matériel de récupération de 2008 à 2010, projet d’abord nommé “Miss Rockaway Armada”, puis sous sa forme la plus aboutie, “Swimming Cities of the Switchback Sea” (New York) et “Swimming Cities of Serenissima” (Venise), installation monumentale de sculptures flottantes montrées en 2008 à la galerie Deitch Projects à New York, puis acheminés à Venise via l’Adriatique, à l’occasion de l’inauguration de la Biennale de 2009. Ils furent enfin montrés en installation au Brooklyn Museum dans son solo show “Submerged Motherlands” (2014). Pour ses radeaux, Swoon s’est inspirée des denses paysages urbains découverts lors de ses nombreux voyages, ainsi que des opaques et complexes marais de la Floride de sa jeunesse. Au-delà du contexte artistique, il s’agissait avant tout de la grande aventure collective d’une génération de jeunes américains héritiers des Hobos, qui créent leur propre utopie avec les déchets récupérés de la société qu’ils rejettent.
Sa première monographie est parue aux éditions ABRAMS (ISBN 978-0-8109-8485-1) en 2010.
[Source : communiqué de presse]
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