0 Shares 982 Views

Lecture : récits d’Arménie – Centre Wallonie-Bruxelles

19 septembre 2018
982 Vues

Dans le cadre du Festival Francophonie Métissée, les deux comédiens proposeront un parcours dans la littérature arménienne, depuis le Vème siècle jusqu’à nos jours. Les extraits seront lus en français et en arménien.  

La terre arménienne, qui a porté parmi les plus « absolues tragédies » de l’Histoire et qui porte naturellement à l’exaltation mystique, ne pouvait pas échapper à l’écriture.

L’âge d’or de cette écriture, au V siècle après J.-C., est celui des historiens qui n’hésitent pas à poétiser le réel. L’incomparable Krikor  Naragatsi, moine du Xe siècle, en appelle sans cesse à Dieu lui-même, et ses prières sont celles d’un Sisyphe miné par le sens de l’échec et les défaillances de l’âme.

Plus humain encore et plus ordinaire, cinq siècles plus tard, c’est Nahapet Koutchak, le prêtre tiraillé par l’enchantement et par les exigences de sa vocation, qui sera lu.

Et comme la littérature française à son La Fontaine, les lettres arméniennes ont Toumanian, qui puise dans la vie ordinaire du peuple arménien tout ce qu’il faut pour parler de l’homme même, lui qui a connu les deuils personnels et ceux de toute une nation en 1915.

Des auteurs de la république soviétique, on peut retenir Aksel Bakounts, dont l’écriture à une profondeur mystérieuse et le flamboyant Yeriché Tcharents. Tous deux ont disparu lors des purges staliniennes de 1937. Cette même république se clôt avec les ultimes poèmes de Paraouïr Sevak, écrivant avec l’intuition qu’une révolution de la vérité est à faire ou à venir. L’indépendance politique de l’Arménie devait forcément conduire ces écrivains les plus grands à prendre le contre-pied des formes compassées ou passéistes des règles soviétiques, telle Violetta Krikorian, pour qui la poésie n’est pas à vendre ou Marine Petrossian, miniaturiste de l’intime infini des choses.

En France, Marc Nichanian, philosophe et écrivain, conduit une réflexion continue depuis plusieurs décennies sur le génocide dans ses rapports à l’écriture.

[Source : communiqué de presse]

Articles liés

“Tant pis c’est moi” à La Scala
Agenda
67 vues

“Tant pis c’est moi” à La Scala

Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...

“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
Agenda
84 vues

“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête

C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Agenda
107 vues

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée

Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...