Nous sommes repus mais pas repentis – T2G
Dans cette adaptation très personnelle de la pièce de Thomas Bernhard, Déjeuner chez Wittgenstein, Séverine Chavrier met en scène un féroce jeu de massacre en forme de « crépuscule des idoles ».
Rien ne résume mieux, peut-être, l’univers familial qu’une salle à manger. Pour Voss, personnage central de Déjeuner chez Wittgenstein, c’est précisément de la salle à manger qu’est parti « tout le mal ». « Tout ce qui était de quelque valeur a toujours été noyé dans les soupes et dans les sauces », éructe-t-il. Cet espace, habituellement considéré comme convivial, Thomas Bernhard en fait le champ de ruines d’une catastrophe d’autant plus calamiteuse qu’elle est à la fois générale et intime. Ce n’est donc pas sans raison que dans Nous sommes repus mais pas repentis (Déjeuner chez Wittgenstein), Séverine Chavrier plante clairement le décor en installant les héros au milieu d’un sol jonché de vaisselle brisée. C’est ainsi au sein même du chaos que se donnent libre cours la rage et les imprécations de Voss dont l’énergie destructrice invente un art singulier de l’éclat jusqu’à s’en prendre à la notion même de théâtre. Mais dans sa virulence et ses excès cette colère apte à brûler aussi ce qu’elle aime témoigne surtout d’un humour d’autant plus revigorant qu’il n’épargne
rien ni personne.
[Source : communiqué de presse]
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