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Festival du film polonais KINOPOLSKA – Cinéma Le Balzac

Agathe Louis 15 novembre 2017
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Kinopolska, le Festival du film polonais en France, est organisé par l’Institut Polonais de Paris depuis 2008. Sa mission est double : faire revivre les chefs-d’oeuvre du cinéma polonais mais également des inédits de grands réalisateurs, tout en programmant l’actualité de la production cinématographique contemporaine polonaise.

Placé sous le thème de « la Comédie », Kinopolska ouvre sa 10e édition avec la célèbre Croisière (Rejs) de Marek Piwowski, d’après un scénario écrit avec Janusz Głowacki. Avec les années, la fascination pour ce film est devenue culte et Croisière est considéré comme le film polonais le plus intéressant du XXe siècle. Grand favori de la «Comédie polonaise», Juliusz Machulski connaît un véritable succès public avec ses films traités avec rythme et humour. Inédits en France, ils ont marqué et fait rire plusieurs générations de polonais. Machulski est l’invité de cette édition 2017.

Parallèlement, l’Institut Polonais a le plaisir de présenter au public des classiques de la cinématographie polonaise. Depuis 2008, Kinopolska invite le public à découvrir les jeunes réalisateurs et réalisatrices polonais, aux voies audacieuses et variées, prêts à conquérir festivals, critiques et publics internationaux. Six longs métrages de fiction de cette nouvelle génération sont présentés en Compétition et soumis à un jury de professionnels et au public. Des courts métrages des programmes du goupe Višegrad et l’école du film de Gdynia viendront enrichir cette sélection.

Film d’ouverture :
Croisière /Rejs (Pologne, 1970, 1h06) de Marek Piwowski

Comédie satirique de la Pologne communiste tournée en 1970. L’idée initiale d’un happening burlesque : les auteurs réunissent diverses personnes qui ont répondu à l’annonce parue dans un quotidien populaire. Ils les embarquent pour deux mois de tournage sur un bateau, leur demandent de participer à une « croisière pour nulle part » et les persuadent de participer à toute une série de rituels parodiant la vie communautaire de la Pologne populaire.

Cinéaste invité :
Juliusz Machulski

Né en 1955 à Olsztyn, Machulski suit des études à l’école supérieure de cinéma de Łódz et connaît très vite un grand succès public avec ses comédies. Après un premier film sorti en 1982, Vabank, et dans lequel son père tient le premier rôle, il réalise Sexmission (1983), conçu comme une comédie de science-fiction. Cette vision audacieuse de l’avenir emploie de façon amusante des motifs de la satire anti-totalitaire. Les comédies suivantes ont également un message idéologique caché. Tueur (Kiler, 1997), qui va loin dans la parodie du film d’action, sera le grand succès de la décennie Le film doit son succès au jeu maitrisé et à la finesse d’observation l’air de rien. Au-delà de l’amusement, le réalisateur fait preuve d’ironie et de lucidité pour transmettre au spectateur sa conviction que le système soviétique était absurde dès ses origines.

Comédies classiques :
3 films de Stanisław Bareja

Le mari de sa femme : (Mąż swojej żony, 1960) est une adaptation libre de la farce à succès des années 1930. Le Mari de Fołtasiówny (inspirée de l’expression populaire «le pauvre mari de Walasiewicz », qui fait allusion aux records de la championne olympique Walasiewicz pour son sprint de 1932). Le Mari de sa femme abat le fouet de la satire sur le moeurs de sportifs et le coté artificiel du langage administratif.

Mariage de raison : (Małżeńtwo z rozsądku, 1966) de Stanisław Bareja est la première tentative de comédie musicale filmée polonaise, avec des chansons de Jerzy Matuszkiewicz et Agnieszka Osiecka qui restent dans l’oreille. L’intrigue du film est basée sur le contraste stéréotypé, entre la petite bourgeoisie et la bohème artistique. Mariage de raison montre, comme les autres comédies de cette époque, comment la modernité s’insinue dans la culture polonaise.

Recherché, recherchée : (Poszukiwany, poszukiwana, 1972) de Stanisław Bareja raconte l’aventure du conservateur de musée qui fuit des poursuites infondées pour vol de tableau, se déguise en femme de ménage pour avoir le temps de faire une copie du tableau et par le même occasion gagner sa vie chez ses différents patrons.

[Source : communiqué de presse ]

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