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Exposition « Le Savoir Étrangle » de Ludovic Cesari – Galerie Comparative

8 juin 2017
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Exposition « Le Savoir Étrangle » de Ludovic Cesari – Galerie Comparative

Œuvres de Ludovic Cesari

Du 8 juin au 8 juillet 2017

Vernissage le jeudi 8 juin de 18h à 21h30

Galerie Comparative 
10, rue des Beaux-Arts
75006 Paris
M° Saint-Germain-des-Prés

www.galerie-comparative.com
FBgaleriecomparative

Du 8 juin au 8 juillet 2017

La galerie comparative est heureuse de présenter la seconde exposition monographique du photographe Ludovic Césari.


Sélection d’œuvres récentes et installation à part entière, cet ensemble nous immerge dans sa pratique : Ludovic Césari capte, sans retouche, des instants d’équilibre fragile des apparences. Des thèmes sous-jacents — l’abandon, le désir, la solitude — sont représentés sous la forme de métaphores, de motifs, de tangentes, d’évocations poétiques plutôt que d’affirmations.
La confluence d’images qui en dérive — paysages désolés, intérieurs solitaires, fragments d’architectures en ruine — plient des styles aussi divers que le kitsch, la photographie intimiste, les images influencées par le cinéma poétique d’avant-garde d’un Jean-Daniel Pollet, à l’exigence d’une même sobriété mélancolique.

Ludovic Césari sélectionne la matière-même, oubliée, dont sont faites les images en circulation perpétuelle de notre économie visuelle, les signes échangés à l’excès. un diptyque représentant, de nuit, le détail de deux persiennes de la colonne détruite du désert de Retz propose un temps d’arrêt silencieux dans un flux d’actualités vouées à la disparition, dans le brouhaha des représentations. l’épuisement, physique, d’architectures détruites par le temps sauve ici de l’épuisement des signes.

Cette matière oubliée de nos images, Ludovic Césari la travaille dans l’exposition avec un appareil argentique. les photographies de Ludovic Césari opèrent un retour à l’intemporalité de l’œuvre d’art, redonnent une matière à un médium que la production numérique condamne au statut de flux immatériel. Tirages uniques, photographies peintes, pellicules agrandies pour elles-mêmes, vont à l’encontre du caractère sériel et mécanique de la photographie.

Le tirage, sous forme d’une bâche au sol, de sa photographie Dive, image écrasée et salie au cours de l’exposition, réinscrit le médium de l’instant décisif dans l’économie d’un temps long. Dans notre ère géologique, que de nombreux scientifiques s’accordent à nommer anthropocène pour exprimer les effets de l’industrie humaine sur son écosystème, Ludovic Césari invite la production humaine par définition, l’œuvre d’art, à revenir à l’état de nature, à être soumise au temps long de la dégradation, au devenir ruine.

Deux oeuvres, extérieures au médium photographique, ouvrent et concluent l’exposition sous la forme d’un mystère extraordinaire d’un Edgar Allan Poe et d’une fable animalière: un coffre-fort à l’entrée, comme tombé du ciel sur un socle rompu, porte le nombre 45, symbole de l’homme comme questionnement perpétuel, et une vidéo associe le trivial d’une chasse entre un chien et une poule et la vue d’un océan. le titre de l’exposition “le savoir étrange”, référence à la parole du sage d’ainsi parlait Zarathoustra, incite à opérer un retour à une perception instinctive, à privilégier le questionnement à l’affirmation, l’interprétation des éléments primordiaux à l’ampli cation d’une réalité perdue.

A découvrir sur Artistik Rezo : Vernissages – Paris – juin 2017

[Sources : © communiqué de presse]

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