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Les Fourberies de Scapin au Lucernaire : Arrête de faire le clown, Molière, on t’a reconnu !

18 février 2017
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Les Fourberies de Scapin

De Molière

Mise en scène d’Emmanuel Besnault

Avec Benoit Gruel, Schemci Lauth, Geoffrey Rouge-Carrassat, Deniz Turkmen et Manuel Le Velly

Du 4 janvier au 19 mars 2017

Tarifs : 11€ à 26€

Réservation en ligne ou par tél. au 01 45 44 57 34

Durée : 1h10

Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame-des-Champs,
75006 Paris
M° Notre-Dame-des-Champs

www.lucernaire.fr
 

Jusqu’au 19 mars 2017

Dans un rythme endiablé, L’Eternel été, compagnie de cinq comédiens, musiciens et chanteurs, s’empare d’une des comédies les plus drôles de Molière.

Le jeu qu’a établi Emmanuel Besnault, metteur en scène, entre les comédiens et les décors est de nature à restituer la précision de la gestuelle et le rythme qui conviennent à la commedia’ dell arte, cette expression où excellaient les Italiens et que Molière exploita si bien pour le public français.

 

La troupe Eternel Eté retrouve la luminosité de la farce, cette forme littéraire dont le théâtre s’empara dès le 15° siècle. Molière, surnommé « le premier farceur de France » la remit au goût du 17° siècle.

Le parti-pris de la compagnie a été de mélanger ce que lègue Molière à une expression très moderne de théâtre. Certains y verront une façon de faire une performance là où d’autres trouveront que c’est une belle envolée des corps dans l’espace. C’est le résultat d’un travail de créativité qui privilégie le débordement d’énergie.
Un tout petit bémol sur la “bande sonore” : ça crie beaucoup plus dans les échanges qu’on ne s’y exprime. L’interprétation musicale pourrait être mieux travaillée.
Une mention très bien pour la scène du sac (à relire dans le texte de Molière) qui ici est unique dans les annales du théâtre. Cette vraie belle troupe, jeune et forte, rompue à l’exercice de la scène, ne ménage aucun effort pour restituer toute l’énergie que demande une telle comédie.

IMG 0547 Trio 2Ce que nous raconte le texte des Fourberies

Deux amis, Octave et Léandre, ont chacun épousé une jeune femme de ‘naissance inconnue’ dont ils étaient tombés follement amoureux. Et cela sans le consentement de leur père ! Ce qui faisait mauvais genre à l’époque.
Scapin, domestique rusé et généreux, reprend du service pour faire triompher la jeunesse et l’amour véritable contre la dictature paternelle.

Un peu d’histoire

La pièce, comédie en 3 actes,, entièrement écrite en prose, fut représentée au théâtre du Palais-Royal à Paris le 24 mai 1671. Les littéraires auront noté que l’intrigue principale de cette pièce est, en partie, inspirée du Phormion de Térence. Ce berbère, né à Carthage aux alentours de 190 et mort en 159 av. J.C, vendu à Rome comme esclave, fut un poète comique latin, considéré, avec Plaute comme un des deux grands maîtres du genre à Rome. Les spécialistes répliqueront que Térence fut lui-même inspiré par ‘le Plaignant’ d’Apollodore de Carystos, un des plus importants poètes grecs de la nouvelle comédie attique. A Athènes entre 300 et 260 av. J., celui-ci écrivit 47 comédies et fut primé cinq fois.

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La compagnie L’Éternel Été

La troupe a vu le jour en mai 2010 en Provence sous l’impulsion d’Emmanuel Besnault. 

La compagnie compte à ce jour la création de : Onysos le furieux ! de Laurent Gaudé avec Jacques Frantz, La Bande à Bonnot ! d’Alain Guyard, Vole ! de et avec Eva Rami. Mais aussi deux spectacles jeune public : Il était une fois… Le Petit Poucet de Gérard Gelas d’après Perrault, et La Vraie Fiancée d’Olivier Py, d’après Grimm.

Patrick duCome

 

Emmanuel Besnault

Emmanuel BesnaulEmmanuel Besnault épatant : La bonne pâte travaillée d’un Gérard Gélas, la patte d’un metteur en scène fulgurant !

Né en 1991, il commence sa formation avec Raymond Vinciguerra dans les ateliers du Théâtre du Chêne Noir à Avignon. Léa Coulanges lui offre son premier rôle professionnel à 15 ans dans sa création Quai Vide. En 2008, il joue dans Le Bourgeois Gentilhomme, de Molière, mis en scène par Jean-Pierre Raffaëlli, pour une tournée française puis européenne (Roumanie, Hongrie, Bulgarie, Slovénie). À 17 ans, il joue aux côtés de Christophe Alévêque dans Fantasio, d’après Alfred de Musset, mis en scène par Gérard Gelas. En 2009, il joue le rôle principal dans Le Murmonde, de Serge Kribus, mis en scène par Vincent Siano. Il est l’assistant de Marion Donon pour sa mise en scène des Caprices de Marianne, de Musset, dans laquelle il joue aussi le rôle de Coelio. En 2010, il crée sa compagnie théâtrale: L’Éternel Été, avec la volonté de défendre les auteurs contemporains. Il joue dans Mais n’te promène donc pas toute nue ! de Georges Feydeau mis en scène par Gérard Gelas. En 2011, il devient son assistant à la mise en scène pour la reprise de sa création Le Crépuscule du Che au Petit Montparnasse à Paris, avec notamment Olivier Sitruk et Jacques Frantz. Il reçoit le premier prix du concours d’écriture dramatique de la Manufacture des Abbesses à Paris, où sa première pièce Des Trains à travers la plaine est mise en lecture par Sophie Vonlanthen. À 20 ans, il crée sa première mise en scène: Onysos le Furieux de Laurent Gaudé, avec Jacques Frantz dans le rôle-titre. En parallèle, il rejoint la troupe de la Comédie Italienne de Paris où il joue plus de 400 fois en deux ans le rôle-titre de la pièce de Goldoni : Arlequin, serviteur de deux maîtres dans la mise en scène d’Attilio Maggiulli. Il est également l’assistant de Sébastien Rajon pour sa mise en scène de Sixième Solo de Serge Valletti. En 2012, il met en scène un spectacle tout public avec une troupe de sept comédiens: Il était une fois… le Petit Poucet, toujours en tournée après plus de 200 représentations. En 2013 il est reçu au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, où il suit notamment les cours de Sandy Ouvrier, Nada Strancar et Xavier Gallais. Il joue Corneille, Beaumarchais, Gorki, Horvath… mais aussi dans Victoires, écrit et mis en scène par Wajdi Mouawad. Il met en scène Novecento, d’Alessandro Baricco, avec Julien Frison et le pianiste Vincent Leterme, et A Contrario, une création collective présentée au Festival International de Spoleto en Italie. En 2014 il met en scène un deuxième spectacle avec sa troupe : La Vraie Fiancée, d’Olivier Py. Il joue au Théâtre de la Madeleine à Paris dans Le Souper, de Jean-Claude Brisville, avec Niels Arestrup et Patrick Chesnais. En 2015 il devient artiste associé du Théâtre Michel-Simon de Noisy-le-Grand, et crée la dernière pièce d’Alain Guyard : La Bande à Bonnot, avec notamment Jacques Dau et Jean-Marc Catella. En 2016 il joue au Centquatre dans Le Cahier noir, écrit et mis en scène par Olivier Py.

[Crédits Photo ©L’Eternel été ]

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