Edmond au Palais Royal : un conte entre magie et théâtre
Edmond De Alexis Michalik Avec Jusqu’au 31 mars 2017 Tarifs : 28€ à 54€ Réservation par tél. au 01 42 97 59 76 Durée : 1h30 Théâtre du Palais Royal |
Jusqu’au 31 mars 2017 Il était une fois Edmond Rostand, jeune auteur méconnu, Sarah Bernhardt, Feydeau, Jean Coquelin et une première de Cyrano de Bergerac… Entre fiction et réalité biographique ce conte théâtral mené tambour battant par Alexis Michalik et sa troupe de comédiens nous entraine dans un véritable tourbillon magique.
Entre réalité et fiction
Entre les eaux du vrai et du faux où louvoie Edmond, entre le réalité historique et la fiction, Alexis Michalik construit son histoire où il imbrique rêves et réalités. Le spectacle, cadencé, coloré et dynamique, est porté par une troupe parfaitement synchronisée. Les dialogues vifs, tissés adroitement autour d’une trame dramatique bien tendue, ponctués de coups de théâtres et de gags, s’enchâssent rapidement.
Magie d’un univers Quelque part entre et le théâtre, le cinéma ou le film d’animation, la troupe fait exister, comme par magie, un univers à part entière. Les personnages, souvent caricaturaux, aux traits comiques grossis, surgissent devant nos yeux tels des cartoons. Les producteurs des mafieux, propriétaires des « Belles poules », une maison de plaisirs, ont un accent hilarant à couper au couteau. Comment se débarasser de la comédienne qui doit jouer Roxane, artiste entretenue, insupportable, opportuniste, à l’égo hypertrophié ? Coquelin, à la voix tonitruante, à la confiance inébranlable, a mangé du lion. Le frêle et timide Edmond fait figure d’extra-terrestre. Fidèle à sa femme, quand on lui en présente d’autres, à sa traditonnelle infusion, là où on s’ennivre à l’alcool. Le sérieux auteur laisse craindre les moqueries.
Moralité ?
Pourtant, c’est bien à son triomphe que l’on assiste. Et malgré le trouble de l’écrivain suscité par sa muse, son amour pour sa femme sort renforcé de l’aventure. Justice est faite. Entre deux éclats de rires, ce qui apparaît également comme une satire du milieu du théâtre invite à réfléchir. Cette jolie histoire laisse songeur et s’apparente à un conte, porteur d’une moralité réconciliatrice, exhorte tout à la fois à la sagesse et à la folie, à vivre et croire en ses rêves tout en restant soi-même. Un théâtre optimiste, pour les petits et pour les grands, un bon remède face à la morosité sociale et à la crise. Au nombre de jeunes présents dans le public au Théâtre du Palais Royal, le pari semble déjà gagné. Jeanne Rolland [Crédits Photo 1,2,3 © Alejandro Guerrerro / …. ] |
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