Les “Corps rebelles” aux Confluences
Corps rebelles Jusqu’au 5 mars 2017 Mardi, mercredi et vendredi de 11h à 19h Jeudi de 11h à 22h Samedi, dimanche et jours feriés de 10h à 19h Tarifs : 5-9 € Musée des Confluences Tramway T1 |
Jusqu’au 5 mars 2017 Un billet pour “Corps rebelles”, exposition au concept innovant sur la danse contemporaine, ouvre bien plus de portes que celles du Musée des Confluences à Lyon. On ne peut qu’aimer cette approche sensible, intime et personnelle du paysage chorégraphique, invitant un large public à “entrer dans la danse”. Ouverte pour la Biennale de la Danse 2017, cette introduction thématique se poursuit au Musée des Confluences jusqu’au 5 mars 2017. Interviews, extraits d’œuvres, photos, textes, écrans et son créent un paysage où les entrées choisies offrent des repères émotionnels plutôt que didactiques. En arrivant au Musée des Confluences, on peut s’étonner de ce que l’architecture extérieure ne soit pas l’œuvre de Jean Nouvel, tant elle rappelle la Philharmonie de Paris. Ensuite, le visiteur entre dans un espace dont l’obscurité ne peut que rappeler le foyer de l’Opéra de Lyon, autre réalisation de cette star française de l’architecture. Mais ici, la relative obscurité est synonyme d’intimité avec les chorégraphes présents en images et en son. On met donc son casque et, étant donné la structure ni hiérarchisée ni chronologique de l’ensemble, on navigue librement entre les sept pôles de “Corps rebelles”, pour se laisser absorber par les vidéos de danse et interviews. Liberté Louise Lecavalier, en tant qu’étendard de la Danse virtuose, a développé un style aussi savant que populaire. Toute présentation de danses d’ailleurs, comme ici avec Salia Sanou ou Raphaëlle Delaunay, entre dans un champ politique, tout comme la Danse sensible de Raimund Hoghe ou, par la grande porte, le Défilé de la Biennale. Cécilia Bengolea et François Chaignaud, élus pour Danse savante et populaire, sont toujours sur le front de la virtuosité, tout comme chaque danseur dans la rue ou dans un club, aujourd’hui source d’inspiration pour la danse d’auteur, aspire à améliorer sa technicité. Tous réunis, sous le titre “Corps rebelles”. Parce que danser signifie toujours aspirer à se libérer de quelque chose, par la rébellion contre la gravité, contre les limites du corps, contre l’intolérance, les ségrégations, les images d’Épinal, l’uniformisation… L’objectif n’est pas de faire “comprendre” la création chorégraphique, mais d’inviter le public à un dialogue plus personnel. Ici, on peut donc “tomber en amour” avec la danse contemporaine ou approfondir son regard sur les chorégraphes mis en exergue. Voilà qui vaut bien un détour, à Lyon voire pour Lyon. Thomas Hahn [Photos © Thomas Hahn] |
Articles liés
« Les Misérables », une nouvelle production brillante au Théâtre du Châtelet
Plus de quarante ans après la première création en français, l’opéra d’Alain Boublil et de Claude-Michel Schönberg revient au Théâtre du Châtelet dans une nouvelle version et une mise en scène de Ladislas Chollat. Quarante interprètes dont des enfants...
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...