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Allez-y de notre part : Apnée

1 octobre 2016
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Apnée

Apnée

De Jean-Christophe Meurisse

Avec Céline Fuhrer, Thomas Scimeca, Maxence Tual

Durée : 1h29

Sortie le 19 octobre 2016

ApnéeSortie le 19 octobre 2016

Comme chaque semaine, la rédaction d’Artistik Rezo sélectionne pour vous LE film à ne pas rater. Cette semaine : Apnée, de Jean-Christophe Meurisse.

Le pitch. Céline, Thomas et Maxence marchent toujours par trois. Comme la trilogie de la devise républicaine. Ils veulent se marier, une maison, un travail, des enfants sages et manger tous les jours des huîtres. Insoumis et inadaptés à une furieuse réalité économique et administrative, ils chevauchent leurs quads de feu et traversent une France accablée, en quête de nouveaux repères, de déserts jonchés de bipèdes et d’instants de bonheur éphémère.

Allez-y de notre part. Ce fut le bol d’air frais du dernier festival de Cannes. Mais un bol jeté en pleine figure, à toute allure, par une bande de fêlés absolus dont le chef de file se nomme Jean-Christophe Meurisse. Metteur en scène de théâtre (il est à la tête d’une troupe nommée Les Chiens de Navarre), il passe pour la première fois au long-métrage avec un récit picaresque et rocambolesque qui ne s’encombre d’aucun cynisme. L’ensemble ressemble à la mise en images d’un scénario écrit sous substances illicites, ou tout simplement grâce à un système d’écriture automatique, où mots et idées fusent sans jamais que rien ne leur fasse barrage.

 

Difficile de savoir à quoi raccrocher ce curieux wagon piloté par Meurisse et sa bande. Peut-être aux travaux de l’étrange trio Gordon-Abel-Romy (L’Iceberg, Rumba), qui pratique un burlesque dépressif dont l’endurance n’était cependant pas le plus grand des atouts. Ou aux films de Yann Le Quellec, lui-même disciple de Jacques Rozier. A moins que ce soit à Jacques Tati ou Aki Kaurismäki. La beauté de cette aventure hilarante, poétique et sans cesse inattendue, c’est qu’on ne peut finalement lui coller aucune étiquette, et qu’il faut se contenter d’en apprécier chacune des vignettes délirantes au lieu de s’évertuer à tenter d’en analyser les influences et les obsessions.

 

Lucile Bellan

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[Image 2016 © Shellac]

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