Exposition The Hope that still remains – Laurent Pernot – galerie Odile Ouizeman
Exposition The Hope that still remains Œuvres de Laurent Pernot Du 3 septembre au 29 octobre 2016 Du mardi au samedi de 11h à 19h Vernissage le samedi 3 septembre de 18h à 20h Entrée libre Galerie Odile Ouizeman |
Du 3 septembre au 29 octobre 2016
Pour sa troisième exposition à la Galerie Odile Ouizeman, Laurent Pernot nous invite à méditer sur les formes possibles de l’espérance, en guise de manifeste dans un contexte actuel dominé par la violence, la peur, les incertitudes. A titre d’avant-propos, The hope that still remains fait écho à une citation célèbre du Journal d’Anne Frank, parole jaillie du ventre sombre de l’Histoire: «I don’t think of all the misery but of the beauty that still remains». Conçue comme un vaste paysage au temps suspendu, l’exposition sera composée d’oeuvres récentes et inédites, qui témoigneront d‘un attachement continuel à des médiums variés et mêlés de correspondances poétiques. On retrouvera des thèmes chers à l’artiste qui sont l’immanence, l’éphémère, la Nature. Au coeur de son projet, l’exposition s’articulera autour d’un concept psachanalytique qui prendra ici tout son sens au regard des oeuvres présentées: la Sublimation. A l’origine, formulée par Freud dès 1905 dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle, la notion de Sublimation correspond à la conversion de pulsions sexuelles en des expressions qui lui sont étrangères, par exemple les oeuvres de l‘art et de l’esprit. Sans parvenir à édifier une théorie complète, Freud adjoindra toutefois aux forces de la libido les pulsions de destruction et de mort. Dans cette perspective, d‘innombrables chefs d‘oeuvre historiques illustrent bien ce concept, on pense à des artistes exemplaires comme Bosch, Caravage, Géricault, Picasso et Rodin, parmi les plus célèbres. Dans une société en proie à la confusion, face à l’évolution des extrémismes et des horreurs qu’on pensait relégués aux manuels d‘histoires, et devant les bouleversements que présagent les ciels et les eaux de notre planète, il apparaît nécessaire de ne pas céder à l’effroi mais de faire face au chaos de nos envies et de nos tourments en leur donnant un ordre symbolique : « La sublimation ne nie pas la réalité (…) mais elle passe outre »1. En somme, explorant le potentiel entropique du tragique, The hope that still remains proposera de ralentir le temps, de contempler des phénomènes naturels propices à l’espérance, de faire l’expérience d‘une sublimation d‘éléments symboliques de la destruction; on trouvera des objets figés dans le vent et la glace, des formes surgissant de sang humain, des fenêtres ouvertes sur des ciels vides mais colorés, des plantes qui renaissent de la cendre, etc. Nul homme n’est maître du vent, chacun tient sa voile comme il peut. A découvrir sur Artistik Rezo : [Source texte et visuel : © Galerie Odile Ouizeman © Laurent Pernot ] |
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