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La Boîte de Pandore, Une autre photographie par Jan Dibbets – Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

13 juin 2016
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La Boîte de Pandore,
Une autre photographie par Jan Dibbets

Du 25 mars au 17 juillet 2016
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h

Informations : 01 53 67 40 00

Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11 Avenue du Président Wilson
75116 Paris
M° Iéna

www.mam.paris.fr

catalogue-la-boite-de-pandore-jan-dibbets-une-autre-photographie copie« Au cours de la brève histoire de la photographie, nous pouvons voir comment ce médium diabolique et hybride a commencé à revendiquer de plus en plus sa position dans les arts, notamment depuis les années 60 avec l’art conceptuel. »

Le Musée d’Art moderne a invité Jan Dibbets – dont la propre contribution à l’art conceptuel fut décisive – à une relecture de l’histoire de la photographie, depuis son invention jusqu’à nos jours. En rupture avec une approche conventionnelle des principes de l’exposition, l’artiste devenu commissaire entend suivre la ligne qui est la sienne depuis les années 1960 et qui s’est manifestée plusieurs fois au musée d’Art moderne, lors des expositions qui lui ont été consacrées (1980, 1994, 2010).

Jan Dibbets s’est emparé du projet de manière radicale. Pour lui, la force du médium photographique réside dans ses spécificités et dans les possibilités offertes par la technique, plus que dans le contenu et l’objet photographié. À contre-courant de l’institutionnalisation progressive de l’image documentaire, il se réfère à la réponse que fait Duchamp à Stieglitz sur la photographie, en 1922 : « Vous connaissez exactement mon sentiment à l’égard de la photographie. J’aimerais la voir conduire les gens au mépris de la peinture jusqu’à ce que quelque chose d’autre rende la photographie insupportable » (« Can a Photograph Have the Significance of Art », MSS, n° 4, décembre 1922, New York).

Brisant les codes muséaux tout en conservant un relatif cadre chronologique l’exposition interroge la nature de l’épreuve photographique à l’époque du numérique, ainsi que les rapports qu’entretiennent photographie et arts visuels.

Bien que la photographie se retrouve très tôt en compétition avec le réalisme pictural (Ingres), ce sont les scientifiques du XIXe siècle qui apparaissent ici comme les véritables visionnaires, ouvrant la voie à toute la production du XXe siècle.

Nicéphore Niépce, Gustave Le Gray, Etienne-Jules Marey et Eadweard Muybridge seront exposés à côté de photographes moins connus mais non moins déterminants aux yeux de Jan Dibbets, tels Wilson Alwyn Bentley ou Etienne Léopold Trouvelot. Leurs successeurs directs sont Karl Blossfeldt, Man Ray, Alexandre Rodtchenko, Paul Strand, Berenice Abbott… jusqu’à Bruce Nauman.

Comme une apologie de sa nature reproductible, cette « Boîte de Pandore » qu’est le medium photographique autorise toutes les libertés : exposer côte à côte deux images similaires, un positif et son négatif ou encore la réplique d’une œuvre célèbre par un photographe ultérieur.

En point d’orgue, est présentée une sélection d’œuvres d’artistes contemporains (Liz Deschenes, James Welling, Thomas Ruff, Katharina Sieverding, Seth Price, ou Spiros Hadjidjanos…) dont le recours aux technologies digitales oblige à étendre la notion d’« objet photographique », suivant l’expression de Markus Kramer.

Le catalogue de l’exposition, largement illustré, comprendra des contributions de Hubertus von Amelunxen, Jan Dibbets, Markus Kramer, François Michaud et Erik Verhagen.

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