La 7ème édition des Jeudis Arty

Le jeudi 2 juin 2016

La veine artistique qui irrigue cette 7è édition tend une nouvelle fois à prouver que l’artiste, reste “cette sentinelle sur le chemin à perte de vue des Qui-vive” (André Breton). Un soldat aux avant-postes qui interroge notre monde et nous pousse à le questionner.

# Comment va le monde

Comme Thomas Israël avec “Exilt” (Charlot) qui montre l’urgence à sortir d’un pays et les conséquences de ces départs inévitables. Anouck Durand-Gosselin (ALB) qui avec «Tamogitaké» série de sporées du pleurote jaune, signe une magnifique allégorie de la puissance de vie. Comme David Raffini (Papillon) et ses peintures-paysages associés à la vidéo INSULAE ; ou Camille Ayme (Virginie Louvet) qui œuvre sur les traces des villes fantômes américaines, ou Julien Discrit (Anne-Sarah Benichou) qui utilise la géographie, en tant que tentative pour «décrire le monde», ou encore Ken Sortais (Under Construction gallery) qui explore les influences de l’iconographie khmère dans son quotidien. Voir également le travail de Melvin Way (Christian Berst), un artiste du mouvement de l’art brut et ses formules magiques dessinées au stylo bille sur ruban adhésif ainsi que les dernières photospeinture de Tony Soulié (Dufois) en partie consacrées à Honk-Kong.

Pour nous parler du monde, le photographe Alexandre Delamadeleine (Fatiha Selam) prend quant à lui support des pages de « Nature», livre du poète et philosophe américain Ralph Waldo Emerson, tandis que Michel Huelin (Zürcher) dont le travail de paysages détournés dans leur représentation confine à la manifestation d’un trouble : mise en image d’un monde troublé? “Boucle d’attente dans le néant”, exposition rétrospective du travail de Werner Büttner (Eva Meyer) dit tout sur la vision ironique et sceptique de ce grand artiste allemand. Avec textes et néons, Pascal Mennesson (Lebenson), interpelle quant à lui sur les dérives de notre système économique mondialisé, tandis que le Russe Evgeniy Fiks (Sator) continue à explorer les relations entre Etats-Unis et Union soviétique. A ces vigies humanistes, on pourrait relier les sculptures tubulaires de Chantal Atelin (Marie Robin) ou les objets du designer Stéphane Mouflettes (Armel Soyer) dont les lignes nous invitent à imaginer le monde de demain.

# 50 artistes à découvrir

Durant cette 7è édition, le public pourra découvrir l’oeuvre d’une cinquantaine d’artistes. Des artistes confirmés, comme le peintre Al Martin (Pascal Gabert) dont les dispositifs picturaux mettent physiquement en relief le temps de la peinture ou l’artiste Ody Saban, associée aux courants de l’art brut; Aux plus émergents comme Lucas Talbotier, finissant des Beaux Arts de Paris (Jola Sidi) ou cette jeune plasticienne danoise Johanne Skovbo Lasgaard (Pascaline Mulliez) qui dévoile un travail expérimental ; en passant par la photographe, Lisa Roze (Mathias Coullaud) et ses polaroïds d’artistes qui oscillent entre esthétisme baroque à la limite de la décadence et vision acerbe et politique.

# Une vingtaine d’artistes présents

Anouck Durand-Gosselin (ALB), Julien Discrit (Anne-Sarah Benichou), Cerise Doucède et Mickaël Doucet (vernissage, Charron), Ody Saban (vernissage, Corcia), Tony Soulié (Dufois), Lucas Talbotier (Jola Sidi), Patmoli (vernissage, JPHT), sept des dix artistes de l’exposition «Cousu Main» (Linz), Igor Baloste (Mi*), Thomas Devaux (Riviere /Faiveley) Chantal Atelin (vernissage, Marie Robin), Myriam Ël Haïk & Jacob Reymond (Vincenz Sala) Alexandre Delamadeleine (Fatiha Selam), Stéphane Mouflettes (Armel Soyer)

# Deux nouvelles visites guidées

En parallèle à nos visites «best-of» 90 minutes pour comprendre l’art contemporain et Zoom sur la photo contemporaine, nos médiatrices ont concocté deux nouveaux parcours guidés : Allo le monde? Et Moi aussi je peux le faire! Deux parcours qui offrent à découvrir la création actuelle sous un angle encore différent. Et toujours, des visites «Rencontre avec un artiste» dont l’identité est dévoilée J-1 avant la nocturne.

[source du texte et crédit visuel : communiqué de presse]