Exposition After Photography – Part I – Galerie Alain Gutharc
After Photography – Part I Oeuvres de Janis Avotins, Dieter Hacker, Nøne futbol club, Estefania Peñafiel Loaiza, Abigail Reynolds, Sebastian Riemer, Ariane Schick, Joachim Schmid, Sarah Schoenfeld, Sam Smith Commissaire: Pascale Krief Du 13 avril au 14 mai 2016 Vernissage le 12 Avril à partir de 18h Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 19h Entrée libre Galerie Alain Gutharc |
After photography est une exposition en trois volets qui, en questionnant ce qu’il y a après la photographie figurative, interroge la manière dont la photographie peut signifier autre chose que ce qu’elle montre, s’affranchir de la pesanteur de la stricte figuration, et de sa condition même d’outil de reproduction et de représentation du réel.
L’exposition explore les formes qui permettent à la photographie de s’affranchir de – pour reprendre les mots de Barthes – « la fascination de la photographie comme fascination pour ce qui a été », et celles qui travaillent, à partir d’une reprise du geste photographique, à son propre effacement ou à sa re-création au moyen d’autres mediums. Elle questionne donc à la fois les paradigmes par lesquels la photographie peut tenter de briser le lien entre l’image et son référent explicite, et ceux par lesquels les artistes se sont emparés des apparences de la technique photographique elle-même. Le premier volet de l’exposition, After photography-part I, présenté à la galerie Alain Gutharc, s’inté- resse à la manière dont le re-enactment et la répétition – au sens de Deleuze – peuvent constituer l’une des modalités possibles de cet affranchissement et de ces détournements. Dans ce premier volet, pour lequel Dieter Hacker réactive l’une de ses œuvres historiques, dix artistes questionnent le medium photographique en un jeu dans lequel la manipulation, la reproduction, la ré-itération et la répétition d’images pré-existantes sont placés au centre du processus – ou de l’attitude – au terme duquel chaque image signifie autre chose que ce qu’elle montre. Il ne s’agit pas tant de réitérer un questionnement ontologique récurrent sur l’essence ou l’histoire de la photographie – ce qu’ont très bien fait plusieurs expositions récentes – que de tenter d’en inventer un éventuel prolongement en se demandant non plus ce qu’est la photographie mais plutôt ce qu’il se passe quand elle préférerait ne pas – au sens de Bartleby tel qu’analysé par Deleuze. Alors que les premières avant-gardes des années 1920 ont, dès les œuvres exploratoires de Man Ray, travaillé à arracher la photographie à sa propre matérialité, l’art conceptuel des années 1960 a presque toujours échoué – ou a peu cherché – à utiliser la photographie autrement qu’en tant qu’outil de constitution de sa propre trace ou archive, c’est à dire en tant que vecteur – si l’on excepte l’école de Düsseldorf. Il faut attendre les années 1970 pour que l’un des acteurs essentiels de la photographie dans l’art conceptuel, Ugo Mulas, entreprenne, avec sa série des Vérifications, de se séparer d’une pratique qui repose entièrement sur la matérialité de l’image et sur la stricte reproduction du réel, et 1977 pour qu’un artiste, Dieter Hacker, s’empare de la photographie comme matériau propre d’une installation. Si les années 1980 et 1990 ont vu les artistes s’emparer du médium photographique, c’est le plus souvent sous une forme plastique qui n’échappe pas toujours à son aspect figuratif. De même, l’expansion du numérique a permis d’explorer la variété d’oeuvres produites par la projection d’images sur de nouveaux supports, sans que cela s’accompagne nécessairement d’une volonté, implicite ou explicite, d’opérer un dé- collement entre l’image photographique et l’objet signifié. Un intense travail de recomposition de l’essence de la photographie a donc émergé dans le champ artistique depuis le début des années 1980, qui voit son aboutissement dans le décentrement qu’ont opéré les artistes qui se sont emparés de ce medium. After photography tente de réfléchir à la manière dont ce travail de recomposition peut s’articuler autour de ce décollement et d’explorer les contours d’un jeu possible avec la reprise ou l’effacement du geste photographique et avec les apparences de la technique photographique elle-même pour créer de “nouveaux” objets – qui sont autant d’attitudes – artistiques. A l’issue des trois volets de l’exposition, trente artistes auront contribué à explorer ces formes nouvelles de l’après-photographie.
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[Source texte: communiqué de presse // © Galerie Alain Gutharc] |
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