Kodaline investit l’Olympia

Projeté sur le devant de la scène en 2013 avec le single « All I Want », Kodaline s’impose désormais comme un des groupes incontournables de la scène indé. Après l’immense succès de leur premier album, In a Perfect World, les quatre irlandais ont relevé le difficile défi de revenir avec un second opus tout aussi réussi, Coming Up for Air. Après l’avoir défendu sur la scène du Trianon il y presque un an jour pour jour, Kodaline revient dans la capitale pour cette fois donner la part belle à leurs deux albums.

C’est All Tvvins qui est chargé d’ouvrir le bal lors de cette soirée 100% irlandaise. Le duo, lui aussi originaire de Dublin, mélange guitares rock et sonorités électro, le tout porté par une énergie débordante. Même si la salle n’affiche pas complet, c’est sous les acclamations de fans enthousiastes que Kodaline entre en scène. Le groupe lance son concert avec le pop et rythmé « Ready », qui fait vite se dandiner la foule.
Si on a connu Steve Garrigan en meilleure forme vocale (il se remet d’une maladie), le chanteur assume désormais pleinement sa position de frontman, sans pour autant écraser ses acolytes. Jonglant entre clavier et guitare, le chanteur est complice avec son public, tout comme le bassiste Jason Boland. Mark Prendergast, à la guitare et Vinnie May à la batterie, sont plus en retrait.

Le groupe joue un habile mélange de compositions piochées dans leurs deux albums, abordant tantôt la nostalgie d’un temps révolu (« Way Back When », « High Hopes »), à d’autres moments l’espoir d’un avenir prometteur (« Love Like This », « Coming Alive », « Brand New Day »). Les morceaux aux sonorités folks d’In a Perfect World se mêlent de façon cohérente aux compositions plus récentes et planantes, comme les très efficaces « Lost » et « Autopilot ». La voix particulière et poétique de Steve Garrigan évoque des aspirations vagabondes et nous fait voyager avec elle. Sur l’émouvante « The One », le groupe s’éclipse, laissant le chanteur seul avec sa guitare face au public. Plongée dans une quasi-obscurité, l’Olympia est toutefois éclairée par des centaines de lumières de téléphone portable, créant une atmosphère féérique. La chanteur est vite rejoint par le reste de son groupe pour jouer le très folk et fédérateur « Love Like This ». « Honest » et « Love Will Set You Free » deux de leurs récents singles, viennent clôturer la première partie de leur set.

Après une rapide pause, Kodaline remonte sur scène face à une Olympia en pleine standing ovation. Les quatre musiciens, alignés sur le bord de la scène, interprètent une version entièrement acoustique de « Everything Works Out In The End ». Avec le refrain repris en chœur par le groupe et le public au complet, une atmosphère intimiste s’installe. Seul un feu de camp manque au tableau. Après un medley de Big Bad World, Talk et Perfect World, qu’on aurait vraiment aimé entendre entièrement, les Irlandais terminent leur concert en beauté sur All I Want, repris par l’ensemble de la salle.

Si Kodaline remplit toutes nos attentes avec ce concert tout en émotions, une petite frustration due à la durée du concert se fait ressentir. Jouer à peine plus d’une heure quand on a plus d’une trentaine de morceaux au compteur, c’est un peu dommage. D’autant plus qu’on aurait vraiment apprécié entendre le plus rock Play The Game ou encore le magnifique Pray, tous deux à l’énorme potentiel live. Il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts pour que les morceaux soient présents sur la setlist la prochaine fois. Car en livrant une performance honnête, émouvante et techniquement irréprochable, le groupe nous a définitivement convaincu : la prochaine fois, on y retourne !

Allez vite (re)découvrir leur dernier single, Love Will Set You Free, et suivez les sur les réseaux sociaux ( Kodaline ) pour être sûr de ne pas rater leur prochain passage parisien !

Cléa Jouanneau

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Setlist :

· Ready
· Way Back When
· One Day
· Lost
· High Hopes
· Autopilot
· Brand New Day
· The One
· Love Like This
· Coming Alive
· Honest
· Love Will Set You Free
· Everything Works Out in the End
· Big Bad World/Talk/Perfect World
· All I Want

[Crédit Photo : © DR / Cléa Jouanneau ]