Les rencontres du mercredi – Grand Palais
Les rencontres du mercredi à 18h30 Jusqu’au 1er juin Tous les mercredis à 18h30 Gratuit Réservation en ligne Grand Palais |
En lien avec les expositions en cours, vous pouvez assister gratuitement tous les mercredis soir à des conférences, des tables rondes ou des concerts. Universitaires, historiens d’art, conservateurs, écrivains, artistes, cinéastes, journalistes : de nombreuses personnalités sont invitées à prendre la parole. Mieux comprendre, approfondir ou simplement se distraire : l’offre culturelle proposée par les équipes du Grand Palais est ouverte à tous et offre de précieux moments de partage.
PROGRAMME: Mercredi 16 mars 2016 Quel sera le musée de demain? (2/3) L’iconologie, vision neuve de l’histoire de l’art imaginée par Aby Warburg (1866-1929) privilégie une approche anthropologique des œuvres reposant sur l’idée d’archétypes créatifs visuels qui circuleraient à travers les individus et les civilisations : pourrait-elle servir de base à ces nouveaux musées dont la finalité dernière serait de restituer au regardeur sa liberté entière d’interprétation ? Avec Marie-Anne Lescourret, rédacteur en chef adjoint de la revue “Cités”, ancien professeur d’esthétique de l’Université de Strasbourg, et Anne et Patrick Poirier, artistes. Modération : Philippe Régnier, directeur de la rédaction du “Quotidien de l’art”. © The Warburg Institute, London
Mercredi 23 mars 2016 Quel sera le musée de demain? (3/3) Peut-on imaginer demain, à l’heure d’une culture définitivement mondialisée, des musées écartant les rassemblements géographiques et chrono-historiques de genres et d’artistes d’ordinaire utilisés pour baliser la réception des visiteurs ? Et qui leur substitueraient des rapprochements d’œuvres fondés sur la seule analogie d’images transcendant frontières, âges et sociétés ? Avec Pierre Bayard, professeur de littérature française à l’Université Paris 8 et psychanalyste, Thierry Dufrêne, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université Paris Ouest Nanterre et Alain Fleischer, écrivain, directeur du Fresnoy, Studio national des arts contemporains et Jean-Hubert Martin, commissaire de l’exposition « Carambolages ». Modération : Jean Lebrun, journaliste, producteur de l’émission de France Inter « La Marche de l’histoire ». © François Doury Mercredi 6 avril 2016 Seydou Keïta et la photo africaine Autour d’André Magnin, galeriste, spécialiste de l’art contemporain africain : Françoise Huguier, photographe, Amadou Chab Touré, professeur d’esthétique et directeur des galeries Carpe Diem (Ségou) et AD (Bamako), et Régis Durand, critique d’art ; modération : Brigitte Ollier, journaliste. © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève
L’omniprésence des textiles dans les photographies de Seydou Keïta, des vêtements aux toiles de fonds, renvoie à une histoire des échanges entre l’Europe et l’Afrique. Une rencontre avec l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch et l’ethnologue Anne Grosfilley nous invite à décrypter ce dialogue des cultures et à découvrir comment le Mali et l’Afrique de l’Ouest se sont réappropriés des objets et des influences d’ailleurs, notamment apportées par l’Occident. Conférence à deux voix par Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne, spécialiste de l’histoire du continent africain et professeur émérite de l’Université Paris Diderot et Anne Grosfilley, ethnologue, spécialiste des textiles et de la mode en Afrique. ©Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève Mercredi 20 avril La vie et l’œuvre d’Amadeo de Souza-Cardoso Conférence par Helena de Freitas, historienne et critique d’art au musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne, commissaire de l’exposition et Catarina Alfaro, conservateur en chef à la Casa das Histórias Paula Rego Né en 1887 dans une famille aisée de Coimbra, Amedeo de Souza Cardoso abandonne ses études de droit et s’installe à Paris en 1906. Il fréquente les ateliers de Montparnasse, dessine et réalise des caricatures avant de s’orienter vers la peinture. A l’affut des nouvelles tendances, lié avec Modigliani, Juan Gris, Delaunay, Archipenko et Brancusi, il intègre successivement dans sa palette l’impressionnisme, l’expressionnisme, le cubisme et le futurisme. En 1912, il illustre un exemplaire manuscrit de La Légende saint Julien l’Hospitalier de Flaubert puis expose en 1913, à l’Armory Show de New York, huit œuvres qui font sensation. Il expose également à Berlin avant de rentrer au Portugal où il poursuit son activité artistique auréolée de scandale. Il produit pendant la guerre des œuvres majeures à la croisée de tous les courants de la modernité mais est emporté par la grippe espagnole en 1918, à l’âge de seulement 31 ans. ©Asc o1/70, Fonds Amadeo de Sousa Cardoso , FCG – Bibliothèque d’Art Mercredi 11 mai Conférence par Maria Filomena Molder, philosophe, professeur émérite de l’Universidade Nova de Lisboa Le 16 février 1879, Flaubert s’agace dans une lettre à son éditeur Charpentier : comment de « ceci », c’est-à-dire son conte Saint Julien l’Hospitalier, a-t-il pu tirer « cela », à savoir une plate illustration alors qu’ils étaient convenus « d’un document historique… avec polychromie » ? En 1912, Amadeo da Souza-Cardoso s’attaque à son tour à Saint-Julien, copiant intégralement et illustrant le conte au pinceau. Son travail aurait-il trouvé grâce aux yeux de Flaubert ? « Ceci » et « cela » s’y trouvent-ils réconciliés ? © Grand Palais
Santa Rita, Sá-Carneiro, Pessoa, Almada et Amadeo : le “Modernismo” futuriste portugais Conférence par Fernando Cabral Martins, écrivain, professeur à l’Universidade Nova de Lisboa Le mouvement d’avant-garde artistique qu’on a nommé le « Modernismo » futuriste portugais s’est développé à travers deux canaux principaux : d’une part grâce à de jeunes artistes tels Santa Rita Pintor et Mario de Sá-Carneiro qui, tout comme Amadeo de Souza-Cardoso, se trouvent à Paris au moment où s’y diffusent vers 1910 les idées futuristes venues d’Italie et vont s’en inspirer ; d’autre part autour des deux revues-flambeau – Orpheu et Portugal Futurista – fondées à Lisbonne par Fernando Pessoa et Jose de Almada Negreiros et qui voient graviter toute l’avant-garde artistique et intellectuelle portugaise entre 1914 et 1917. © PAP 459, Collection Alfredo Pimenta, FCG – Biblioteca de Arte Table ronde avec Pedro Cabrita Reis, artiste plasticien et Christophe Fonseca, auteur-réalisateur ; modération : Jean-François Chougnet, président du musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), directeur de la Fondation Berardo à Lisbonne de 2007 à 2011. Pedro Cabrita Reis vit et travaille à Lisbonne. Artiste incontournable de la scène portugaise et internationale depuis près de trente ans, il a reçu une large reconnaissance et participé à de nombreuses expositions à travers le monde. Entre autres, il a représenté le Portugal à la Biennale de Venise en 2003. Christophe Fonseca a fréquenté pendant quinze ans les conservatoires de musique et de beaux-arts avant de suivre des études universitaires de cinéma et d’audiovisuel. Lors de ces vingt dernières années, il a réalisé une quarantaine de films, de documentaires et de grands reportages, régulièrement salués par la presse et récompensés par diverses distinctions. © Christophe Fonseca |
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