Guillaume Pinard – La diligence – galerie Anne Barrault
Exposition La diligence Œuvres de Guillaume Pinard Du 4 février au 2 avril 2016 Vernissage le 4 février 2016 Entrée libre Galerie Anne Barrault |
Du 4 février au 2 avril 2016
L’accroche est un peu forte, certainement usée jusqu’à la corde, mais elle a le mérite de ce que la locution inspire. Elle suggère une dimension épique, donne au personnage la contenance d’un héros romanesque, présume d’un rôle à jouer si possible avec style. La dernière fois que Guillaume Pinard s’était installé à la galerie anne barrault, c’était pour sonder,au delà de son profil interdisciplinaire, sa légitimité de peintre. Le peintre en soi, les peintres au fond de lui : l’amateur ou le plus érudit, l’éclairé comme le moins délicat. C’était l’apostrophe du moment. Il se confrontait à sa pratique, humble, consciencieux, comme relevant une épreuve, les mains dans la corvée. Capable de ceci, dégourdi à cela, inapte à ce trait ci, maladroit en cette teinte… Jubilatoire expérience qui l’amène aujourd’hui, comme en deuxième semaine, à laisser de côté l’espace d’un temps seulement, la question du légitime. Délesté de la charge, Guillaume Pinard peut librement fouler les territoires multiples, sauvages et escarpés de sa peinture intime afin de la cartographier très minutieusement. Et c’est bien là, le but. En jouant les conquérants discrets ou les aventuriers imprudents, c’est au choix, il répand comme à son habitude ses images par associations ou par liens. Il les dispose comme des bornes sur un fond à combler, un périmètre, une carte à souiller, en traçant des filiations qu’il suppose évidentes. D’un point à un autre, d’une ligne à un sujet, il trace. Il s’empresse et le plus vite possible en évitant les arrêts trop brutaux. Les matières se relient, une couleur amène une teinte, un cadre conduit à un format. Le peintre et le cartographe ne sont qu’un seul visage que Guillaume Pinard s’efforce de montrer, diligemment, efficacement. Le rôle est à tenir. Un empressement fiévreux, sans retenu. Le titre fait aussi penser, évidemment, au véhicule tiré par les chevaux, cette hippomobile qu’on voit dans les westerns, qui permet à ses passagers de traverser des terres arides, hostiles, uniques. Pour que l’attelage arrive à la bonne garnison, Guillaume tient les rênes de ses introspections. Pour évaluer sa peinture, il sait qu’il doit passer par tel ou tel endroit. Et peu importe le sens ou l’ordre de la direction puisque seul le mouvement compte. [Source texte : communiqué écrit par © Frank G. Richard // Crédit Photo : Le lac aux cerises, 2015, acrylique sur toile, 46 x 38 cm ; Courtesy de la galerie Anne Barrault ] |
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