Rétrospective Gérard Depardieu – Cinémathèque Française
Rétrospective Gérard Depardieu Avec Gérard Depardieu Jusqu’au 27 février 2016 Tarifs: de 3€ à 6,5€ Cinémathèque Française |
Jusqu’au 27 février 2016 La filmographie de Gérard Depardieu est abondante et boulimique. Déjà plus de deux cents films à son actif. Et la vie continue. Nous faisons le choix de programmer 50 films, qui jalonnent le parcours de cet immense acteur qui a su renouveler son énergie en se mettant au service du cinéma
Beaucoup lui reprochent aujourd’hui de ne plus être le Depardieu d’hier. Qu’il aurait renoncé à tout, et d’abord à son art de faire l’acteur. Mais, dans toute l’histoire du cinéma français, quel acteur aura duré autant, en se maintenant au sommet ? Cela fait près de cinq décennies que G. D. occupe le terrain, disparaissant puis réapparaissant là où on ne l’attend plus. Ces derniers temps, il défraie la chronique par ses prises de positions souvent extravagantes, ses choix de vie et ses amitiés scandaleuses (Poutine, etc.). Signe que l’ennui le guette, que l’espace du cinéma français se rétrécit, ce qui l’oblige à avoir recours à des palpitations nouvelles, étrangères au cinéma. Mais l’acteur est toujours présent et permet à des films souvent audacieux de se faire et d’exister (le dernier en date : Valley of Love de Guillaume Nicloux). Ce n’est peut-être plus, comme avant, le goût du risque qui l’anime, mais l’instinct animal de l’homme solitaire à la recherche de nouvelles aventures est toujours présent et le meut comme acteur. Pour lui la routine équivaut à un arrêt de mort. L’ÉNIGME DEPARDIEU Que la Cinémathèque lui rende hommage à travers cette programmation, « 50 fois Depardieu », n’est que justice. Car il est l’acteur incontournable du cinéma français, génial passeur, d’une rive à une autre. Tantôt côté « auteurs », tantôt côté « commerce ». Depuis quand ? Depuis son apparition magique dans Nathalie Granger de Marguerite Duras. C’était en 1972, un homme, représentant de commerce, frappe à la porte d’une maison de campagne occupée par deux femmes, Lucia Bosè et Jeanne Moreau. Elles ouvrent, lui se tient là, muet, insolite, présence physique inoubliable. On a ressenti, à l’écran, comme un « je suis là, je viens d’un autre monde que le vôtre, mais il vous faut désormais compter avec ma présence. » Drôle d’effet. Là commence l’énigme Depardieu, et le charme : sous l’apparente force ou puissance se dissimulent la fragilité et la grâce. Gérard Depardieu – il a fallu se familiariser avec cette figure étrange, avant de l’appeler de son seul nom – avait auparavant joué dans quelques films : un court métrage de Roger Leenhardt (Le Beatnik et le minet), un film d’Agnès Varda (Nausicaa), des téléfilms (déjà), sans compter plusieurs apparitions dans des films assez anodins. Sans oublier le théâtre de Claude Régy et les pièces de Peter Handke. À partir de Nathalie Granger, les choses s’enchaînent à grande vitesse. Les Valseuses de Bertrand Blier est une étape cruciale, qui fixe de manière définitive dans notre imaginaire l’image du loubard à l’écran. Loubard poète, mais loubard quand même. On connaît la suite : Sautet (Vincent, François Paul et les autres), Rouffio (Sept morts sur ordonnance, où il est absolument génial en chirurgien provincial fougueux se heurtant violemment au potentat médical incarné par Charles Vanel), Ferreri (La Dernière femme, puis Rêve de singe). Blier encore et Blier toujours (Tenue de soirée, etc.), Pialat (Loulou, en 1980, suivi de Police, Sous le Soleil de Satan et Le Garçu), Truffaut (Le Dernier métro, puis La Femme d’à côté), Corneau, Miller, Rappeneau (Cyrano de Bergerac), Téchiné, Veber, et tant d’autres. Depardieu parcourt tout l’échiquier du cinéma en France. Il ne bouche pas les trous mais les remplit. Source: Communiqué de presse |
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