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Ernest Pignon-Ernest – Si je reviens – Galerie Openspace

4 décembre 2015
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-EPE Pasolini Rome 2015

Exposition Si je reviens

Œuvres de Ernest Pignon-Ernest

Du 12 décembre 2015 au 23 janvier 2016
Du mercredi au samedi de 14h à 19h

Vernissage samedi 12 décembre 2015 de 18h et 21h

Galerie Openspace
116, bd Richard Lenoir
75011 Paris
M° Oberkampf

Du 12 décembre 2015 au 23 janvier 2016

C’est une exposition du pionnier de l’art urbain Ernest Pignon-Ernest qui avait inauguré le premier espace de la Galerie Openspace en septembre 2012. Un geste symbolique réconciliant ainsi toutes les générations et toutes les disciplines de ce mouvement protéiforme et complexe que les fondateurs de Graffiti Art Magazine et de la Galerie Openspace nomme l’art contemporain urbain.
 
Trois ans plus tard, Ernest Pignon-Ernest présente dans le nouvel espace de la Galerie Openspace du boulevard Richard Lenoir l’exposition Si je reviens, présentant ses photos, croquis et dessins sur la figure et la mort de Pasolini.

Pasolini assassiné

En 2015, Ernest Pignon-Ernest décide de se tourner vers le monstre de la culture italienne et européenne qu’est Pasolini, né le 5 mars 1922 à Bologne, et assassiné dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975, sur la plage d’Ostie, près de Rome. « Quarante ans après son assassinat, l’on sait que le procès a été bâclé, les traces effacées, les pièces à conviction disparues, de nombreux témoignages oublié. Les pistes mettant en cause la mafia, les narcotrafficants, le MSI, Ordine Nuovo n’ont pas été poursuivies.

Quarante ans après cet assassinat, Ernest Pignon-Ernest prend la route du sud avec une image-interrogation. Qu’a-t-on voulu faire taire en le tuant ? Les centaines de procès, de censure, les faux témoignanges, les agressions, le lychage médiatique, tout cela rendait le meurtre possible… Les fauteurs sont nombreux ; des individus ont porté les coups mais n’ont-ils pas été les hommes de mains d’un meurtre collectif ? « Qu’avez vous fait de ma mort ? »

Mon dessin veut être ce questionnement, toujours sans réponse, colporté par les rues et sur les murs de Rome, d’Ostia, de Matera et de Naples, en des lieux qui ont un lien avec sa vie, son oeuvre écrite ou filmée, lien le plus souvent direct, mais parfois seulement en résonance complice, suggestion plastique ou symbolique : du marbre blanc rageusement tagué de noir et de rouge, anneau d’acier scellé dans la pierre, béton rouillé sur du sable.

Coller sur le Pont Saint-Ange fait évidemment référence à une séquence d’Accatone, le souvenir de ces ragazzi se jetant dans le Tibre en cotoyant les anges du Bernin y libère une force puissamment suggestive, sensuelle et rebelle. Même sédimentation de références au Campo de’Fiori où Gordano Bruno a été brûlé et où fut exposé le cercueil de Pier Paolo. Aussi à la sortie du cimetière où sont « les cendres de Gramsci », intitulé d’un célèbre poème de Pasolini. Aussi à Ostia, à cinquante mètres du terrain où il fut massacré. Aussi à Matera où il tourna L’évangile selon Saint-Matthieu. Aussi à Santa Chiara, à Naples, où il prit le rôle du disciple de Giotto dans le Décaméron… Et ainsi de suite pour la majorité des collages, à l’exception de ceux de Scampia.

[ Visuel : ©EPE // Source texte : communiqué de presse, Courtesy Galerie Openspace ]

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