Michel Galabru : un conteur à la faconde truculente et jubilatoire
Michel Galabru De Michel Galabru et Éric Reynaud-Fourton Mise en scène d’Éric Reynaud-Fourton et Michel Galabru Avec Michel Galabru et Éric Reynaud-Fourton en coulisses et Thomas Chabrol en voix off À 19h30 : les 29 et 30 septembre, 13 octobre, 3, 4, 5 ,11, 12, 13, 17, 24 et 25 novembre, 1, 2, 3, 9, 10, 11, 12, 22, 23, 26, 29 et 30 décembre 2015 À 18h30 : les 6, 13, 20 et 27 décembre 2015 Tarif plein : 25 € Réservation au 01 42 23 15 85 Théâtre Montmartre Galabru |
Jusqu’au 30 décembre 2015 C’est dans le théâtre qu’il a sauvé des gravats en 1984 que Michel Galabru nous offre une jolie récréation en évoquant son parcours et les grands qu’il a croisés (Jouvet, Guitry, Perrier, Fernandel, Arletty, Pagnol, Belmondo, Carmet…) à force d’anecdotes… et d’une réjouissante autodérision. Si cet amuseur patenté est indéniablement associé à nombre de comédies cultes, de la série du Gendarme à Bienvenue chez les Ch’tis, n’oublions pas qu’il fut aussi récompensé d’un César du meilleur acteur, en 1977, pour son rôle dans Le Juge et l’assassin de Bertrand Tavernier. Pourtant, ce spectacle n’a rien du panégyrique ! Car si Michel Galabru a raté ses études (il s’est fait viré d’à peu près toutes les institutions par lesquelles il est passé !), il n’en tire aucune gloire. C’est plutôt une tare due à la chimie, dans son ADN, dit-il. Il ne se gargarise pas non plus de ses succès, dus au hasard selon lui, et dont il est simplement heureux. Seul son Premier prix de Conservatoire, qui lui a fait intégré la Comédie-Française, le rend particulièrement fier, et on le comprend. Ne s’arrêtant pas à sa carrière, il convoque pour nous d’autres épisodes de sa vie, comme son enfance au Maroc, son séjour en camp de STO en 42, sa Résistance, les femmes, les enfants… mais aussi son âge, il fêtera ses 93 printemps le 27 octobre, et son physique, pas du genre Alain Delon ! Toujours d’un ton léger malgré les drames apparents, il rend chaque instant vivant, parfois émouvant, souvent irrésistiblement drôle et toujours passionnant. Un spectacle qui semble “à la carte”, la sienne Attablé, antisèche devant lui, l’artiste nous parle vite de sa mémoire… dont il joue malicieusement avec son partenaire souffleur… souvent perdu car il semble clair que ce n’est pas la mémoire qui fait défaut… mais le temps imparti ! En effet, l’antisèche apparaît plutôt être un rappel à l’ordre des sujets à aborder. Mais notre conteur n’en a cure, pas plus que de la chronologie des faits. Aussi, par moments, ayant largement digressé, doit-il revenir à sa feuille de route… d’où quelques flous illico pardonnés. On imagine alors aisément que, d’un soir à l’autre, on apprendra des choses différentes sur Michel Galabru et ses complices de vie ou de carrière. Et même… que l’on restera plus ou moins longtemps assis à l’écouter, selon son humeur. Toujours est-il que, moi, je serais bien restée plus longtemps, ne m’étant pas rendu compte une seconde que deux heures avaient filé entre mon entrée et ma sortie du théâtre ! Caroline Fabre [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=v=Q0muR7e3cJc[/embedyt] |
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