Gustave – avec Jacques Weber – Théâtre de l’atelier
Gustave De Arnaud Bédouet – librement inspiré de la correspondance de Gustave Flaubert Avec Jacques Weber Du 16 juin au 16 août Tarif unique : 34,10€ Réservation : en ligne Durée : 90 min Théâtre de l’atelier |
Du 16 juin au 16 août 2015
Flaubert, dans un coup de sang tonique, dénonce la médiocrité de la société, pourfend le conformisme, revendique sa conception de l’amour. Propos d’une formidable actualité, d’où l’on ressort rincé et d’aplomb ! Reprendre un spectacle, c’est le redécouvrir, le “décréer” et le re-lire une première fois. C’est aussi laisser s’ouvrir le si secret travail du temps et de la mémoire oubliée… L’acteur a vieilli et les temps intimes et historiques qu’il a traversés sont des sources sauvages de progrès et donc de bonheur, cette joie suprême de jouer et de transmettre, celle comme dirait Flaubert qui délaisse le port pour la haute mer… J.W Un anarchiste dans un corps de bourgeois, une hypersensibilité corsetée dans une apparente convenance sociale font de Flaubert un immense personnage de théâtre, toujours proche de l’éruption. On en ressort exsangue, saoulé et rincé mais diablement d’aplomb, la tête à l’endroit, prêt à y retourner. Arnaud Bédouet La presse en parle : – POINT DE VUE – Flaubert enragé- Le meilleur stand-up de l’année ? Celui de Gad Elmaleh ou de Jamel Debbouze ? Eh bien non, c’est celui de Gustave Flaubert, « oursifié » par un formidable Jacques Weber. Après avoir reçu une lettre de rupture de sa maitresse Louise Colet, l’auteur de Madame Bovary s’emporte, charge de tous les maux l’Académie française, Lamartine, Musset et le sentimentalisme féminin. Il parle ainsi de l’amour comme « d’un lit où l’on met son cœur pour se détendre. Or on ne reste pas couché toute la journée ». Tissé avec brio par Arnaud Bédouet à partir de la correspondance de l’écrivain (cinq tomes dans la Pléiade !), ce monologue est un torrent de bons mots, aussi ravageurs que vachards. D’une mauvaise foi jouissive, tout bonnement hygiénique. R.M – A NOUS PARIS – … Il y a ici de la sueur, de la chair, une force sauvage, fauve. S’engouffrant dans ce texte de haut voltage satirique (Arnaud Redoute). Wever met les doigts dans la prise, électrisant l’espace par ses coups de tonnerre, ses humeurs torrentielles. Un magistral coup de gueule dans l’un des derniers espaces de liberté et de conviction de notre société émolliente : le théâtre. On en ressort rincé mais vivant. Terriblement… – LE POINT – Gilles Costaz … C’est un bel exploit de comédien – la pensée et les thèmes abordés sont en désordre, quels zigzags ! – et une juste représentation de Gustave Flaubert, qui avait sans doute des moments plus silencieux et plus méditatifs. Bédouet et Weber ont privilégié l’ours mal léché, la rage de l’homme en cage dans une société qu’il rejette. C’est la pose que Flaubert a choisi d’adopter pour l’éternité et qui procure, dans cette transposition, un plaisir à la fois érudit et enfantin. “Qu’est-ce qu’il leur met, Gustave !” pense le spectateur, qui aimerait que nos meetings d’aujourd’hui aient cette verdeur et ce mépris de la bienséance. – LE PARISIEN – Magistral Weber PARFOIS, ON A PEUR de s’ennuyer au théâtre. Alors, quand surgit un moment de régal, qui rend poreux au talent de l’acteur, qui réchauffe les yeux, la poitrine, l’écoute et nous rappelle que la scène peut être un merveilleux moment dont on se souviendra, il faut s’en faire au plus vite l’enthousiaste relais. Vous voulez vous réconcilier avec le théâtre ? Direction donc l’Atelier, sur les pentes de Montmartre, pour aller voir Jacques Weber dans « Gustave », un texte de l’acteur et réalisateur Arnaud Bédouet, inspire de la correspondance de Flaubert, l’auteur de « Madame Bovary ». Une évidente gourmandise La performance est d’autant plus épatante que cette bête de scène n’a disposé que de deux semaines pour se remettre en tête ce pétillant monologue qu’il avait joué jusqu’alors à deux reprises : la première fois il y a vingt ans, la seconde voilà cinq ans. Entre l’aventure d’« Hôtel Europe », la pièce de Bernard-Henri Lévy, interrompue plus tôt que prévu, et les répétitions de « l’Avare », annonce en mars prochain, Weber, qui vient de publier un livre de souvenirs intitulé « J’aurais aimé être un rebelle »*, a sauté sur l’occasion de revêtir de nouveau la robe de chambre de Gustave Flaubert. C’est avec une évidente gourmandise qu’il retrouve ce réquisitoire contre la conformité, la facilité littéraire et le mépris affiché par le romancier aux hommes politiques. Sous la pelure de ce bourgeois anar porté sur la galipette et le bon vin, fâché de trimer « sept heures par jour » pour produire « sept lignes », celui dont on ne dit jamais assez qu’il est un de nos plus grands acteurs a des manières félines, progressant avec souplesse entre les mots, grondant, feulant, rugissant… Philippe Dupont, qui s’est chargé des éclairages, est son faire-valoir sur scène. En une heure et demie, il ne prononce qu’un seul mot : « abricot ». Lequel va parfaitement à ce spectacle dans lequel vous roquerez comme dans un fruit mûr. Du théâtre pur jus. P.V. – LES ECHOS – “Ce texte, d’une force, d’une justesse étonnante, a l’air d’avoir été écrit aujourd’hui. Mis en forme avec autant de fidélité que de sens du théâtre par Arnaud Bédouet, …, il coule de source grâce à son interprète. Puissant, sardonique, douloureux, enragé, formidable. Une soirée intelligente et tonique. » – MADAME FIGARO – « Excellent ! C’est un véritable coup de poing. On sort de là sonné, mais heureux. » – LE FIGARO – « Un coup de gueule salutaire. Ce qui surprendra dans ce soliloque, dans ce coup de sang amer, et pourtant si radieux, si salutaire, c’est sa formidable actualité. Qu’il manie l’anathème ou la pire dévotion, qu’il rue ou qu’il s’agenouille, Flaubert demeure un contemporain capital… » – LE CANARD ENCHAÎNÉ – « Ces textes foisonnants, hétéroclites, roboratifs, Jacques Weber les dévore comme un fauve… A rugir de plaisir.” [ Source et visuel : site du Théâtre de l’atelier ] |
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