Des Décaféinés en capsules…musicales !
Les Décaféinés très serrés De et avec Rémi Deval et Clément Parmentier Adaptation et mise en scène de Marie-Pascale Osterrieth Musiques de Jacques Davidovici et Rémi Deval Jusqu’au 1er août 2015 Tarifs : de 14 à 20 € Réservation au Le Point Virgule M° Hôtel de Ville |
Jusqu’au 1er août 2015
J’ai découvert ce duo formé par Rémi Deval et Clément Parmentier grâce à l’émission de Laurent Ruquier On n’demande qu’à en rire. Immédiatement, leur singularité m’a enthousiamée : cultivant la maladresse, deux ramollos chantent la déprime ! Pour réussir ce défi, ils ont mis en place deux personnages, deux amis “à la vie à la mort”, l’un, Clément, complètement dépressif, l’autre, Rémi, moins atteint mais pas plus doué pour la gagne, le second tentant par tous les moyens de “réveiller” le premier. Leur univers est complètement décalé. Notamment par rapport à leurs confrères humoristes au verbe haut et au débit rapide. Eux ont choisi d’évoluer au rythme de la tortue. Je dois avouer que, si j’aimais les voir régulièrement à la télé, je craignais un peu de me sentir gagnée par leur flegme à toute épreuve. Or, dès le début, ils ont su me conquérir par leur côté attachant et potache. Du coup, impossible de ne pas entrer dans le jeu de ces grands enfants (oui, la perte d’un doudou peut avoir des conséquences terribles) ! Sûr, il y a un peu des Deschiens en eux. La loose est leur quotidien ! En plus, ils dansent, mal bien sûr, comme tout ce qu’ils font et tout ce à quoi ils touchent. Qui pourrait en effet penser pouvoir caler une table avec une chouquette, inviter une fille à pique-niquer dans les catacombes ou partir skier l’été… à part eux ? Pas étonnant que rien ne leur réussisse… sauf les rires qu’ils engendrent. Adeptes de l’absurde et du non jeu, les deux compères multiplient en effet les gaffes tout en vouant un culte au premier degré. On pourrait se dire “ils sont vraiment nuls”, eh bien non ! Car le ridicule assumé est un art qu’ils manient avec brio. Du texte parlé au texte chanté en passant par les pas de danse ratés, bien des moments orchestrés par ce duo d’opérette (au sens propre comme au sens figuré) contiennent de petites perles réjouissantes. D’ailleurs, le public, de tous âges, ne s’y trompe pas, vivant leurs tribulations insensées pas à pas ou plutôt rire après rire. Mon seul regret : qu’ils ne nous aient pas gratifiés d’un numéro chanté ou dansé parfaitement réalisé. Cela viendra peut-être dans un prochain spectale… qui sait ? Caroline Fabre [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=lwV7rzyjwR4[/embedyt] |
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