Étonnant Félicien David

Orphelin et très tôt fasciné par l’Orient, il y fait plusieurs séjours (Turquie, Égypte), notamment dans le cadre d’une communauté Saint-Simonnienne. Ses compositions les plus marquantes y puisent leur inspiration : Le Désert est une composition de 1844 pour récitant, ténor, chœurs et orchestre, en plusieurs mouvements introduits par le récitant. Nous avons d’ailleurs deux CD pour le prix d’un, l’un avec récitant, l’autre sans.

Il s’agit de l’un de ces oratorios colossaux à la mode de l’époque passés aujourd’hui en désuétude. Malgré le succès immense qu’elle remporta en son temps, elle est aujourd’hui assez rarement donnée. Cette ode magnifique, dont l’alternance déclamation et musique peut paraître datée, est superbe et fut justement célèbre.

L’orientalisme y est parfaitement assumé et n’est pas sans évoquer un certain kitsch.

Défilent ainsi devant nous la caravane, la tempête de sable, une prière à Allah, le lever du soleil, un incroyable chant du muezzin.

Marie Torrès