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Marc Albrecht & Barry Douglas – Orchestre National de France

5 décembre 2014
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Marc Albrecht & Barry Douglas – Orchestre National de France

Brahms, Variations sur un thème de Haydn
Beethoven, Concerto pour piano n°4
Strauss, Also spracht Zarathoustra

Barry Douglas, piano
Orchestre National de France
Marc Albrecht, direction

Réservation en ligne

Maison de la Radio

116, avenue du Président Kennedy
75016 Paris
M°Passy 

maisondelaradio.fr

Le jeudi 4 décembre 2014

Le Zarathoustra de Strauss très applaudi par le public du nouvel Auditorium de la Radio.

Retour à l’Auditorium de la Maison de la Radio pour un deuxième concert. Cette fois, nous sommes assis de l’autre côté, en corbeille, donc plus bas. C’est l’occasion d’expérimenter autrement l’acoustique de la salle. Les fréquences aiguës sont ici légèrement moins audibles, le fondu des instruments est mieux rendu. Les bois aigus sont très puissants et couvrent souvent les cordes avec une sonorité assez dure. Est-ce le fait du chef ou de la salle ?
Marc Albrecht est un chef allemand. Après avoir dirigé quelques années l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, il fait l’essentiel de sa carrière aujourd’hui aux Pays-Bas, notamment à l’opéra. De silhouette filiforme, il dirige vêtu d’une veste à col Mao.

Les Variations sur un thème de Haydn de Brahms sont une oeuvre plus difficile à conduire qu’il n’y paraît. La progression dynamique d’une variation à l’autre demande du chef un vrai sens de la ligne. Nous ne le sentons pas ici. Chaque variation est bien équilibrée, l’introduction des vents sonne bien. Mais à partir des quatrième et cinquième variations, l’ennui s’installe un peu.

Pour le quatrième Concerto de Beethoven, nous sommes placés dans le dos du pianiste. C’est une configuration nouvelle pour le public de l’Auditorium, peu nombreux à être de face. Barry Douglas est un pianiste irlandais. Il remporte le prix Tchaïkovski dans les années 80. Il n’est pas très célèbre aujourd’hui, mais vient régulièrement à Paris. Il est le créateur du Concerto de Penderecki avec lequel il tourne beaucoup.
Avec son physique de rugbyman, on s’attendait à quelque chose de plus enlevé. Ce n’est pas le cas. La très longue introduction de l’orchestre endort tout le monde. Le piano est sans contraste et joue par aplats successifs. Le deuxième mouvement nous réveille grâce à cette magnifique phrase de cordes. Le pianiste, quant à lui, nous emporte enfin dans un troisième mouvement un peu plus léger. Il exécute en bis l’Intermezzo en Mi majeur issu de l’opus 116 de Brahms, dont il enregistre en ce moment l’intégrale de l’oeuvre pour piano seul chez Chandos.

Clou de la soirée, le Zarathoustra de Strauss fait toujours son effet. Et même si, de ci de là, c’est un peu confus dans les passages les plus denses, nous sommes conquis par des tutti d’une puissance colossale. Les musiciens sont totalement engagés et semblent avoir un réel plaisir à jouer cette musique. Le public est transporté et salue l’orchestre dans une explosion de joie.

[Crédit Photo : Monica Ritterhaus]

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