Délicieux Casse-Noisette à l’Opéra Bastille
Casse-Noisette De Tchaikovski Chorégraphie de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa Dorothée Gilbert, Clara Mathieu Ganio, Drosselmeyer/le Prince Ballet de l’Opéra national de Paris Jusqu’au 31 décembre 2014 Tarifs: 5€, 15€, 20€, 35€, 50€, 65€, 85€, 105€, 130€ Durée : 2h10 |
Jusqu’au 31 décembre 2015
Le Ballet Casse-Noisette de Rudolf Noureev triomphe à l’Opéra Bastille sous la houlette du chef Kevin Rhodes. À l’honneur, les danseurs étoiles, très applaudis, Dorothée Gilbert et Mathieu Ganio. Pour fêter Noêl, rien de plus féérique que Casse-Noisette. La salle de la Bastille rajeunit et de nombreux enfants enchantés assistent à cette fête sacrée : un vrai rituel avec son sapin gigantesque qui orne un somptueux et riche salon du XIX ème éclairé par trois lustres imposants. Chacun de s’émerveiller des toilettes féminines et de l’élégance masculine. Cet univers s’efface très vite pour laisser place au rêve et au cauchemar. Clara s’endort et le fantastique survient, surprenant, effrayant et séduisant. S’affrontent de merveilleux petits soldats à cheval blanc : ce sont des chevaux-jupons extraordinaires et de petits Rats noirs très drôles. Les talentueux élèves de l’École Nationale de Danse de l’Opéra de Paris ont charmé toute la salle. Ils sont délicieux d’habileté, de grâce et de fraîcheur. Le voyage continue en Espagne, au Maroc, en Chine et en Espagne. La danse arabe est très applaudie : Stéphanie Romberg, féline, suave et mystérieuse subjugue son partenaire Yann Chailloux et conquiert la salle emportée ensuite dans le bal superbe. Mais le clou reste le couple que forment les deux danseurs étoiles. Dorothée Gilbert retrouve avec bonheur le personnage de Clara pour lequel elle a été sacrée étoile en 2007. La danseuse n’a rien perdu de sa grâce enfantine. Elle incarne magnifiquement cette douceur juvénile qui s’éveille à l’amour. Légère et frêle, elle ondoie sur la scène tout en multipliant les virtuosités comme par magie. Ses mouvements de bras ont une grâce infinie. Sublime, elle est ovationnée par un public radieux. Mathieu Ganio qu’on a loué entre autre pour son interprétation merveilleuse de Roméo ou du prince peureux de l’Amour des trois oranges, irradie sur la scène en espiègle Drosselmeyer. C’est un prince majestueux d’une grande noblesse. Son élégance naturelle le distingue de tous les danseurs. De ses superbes sauts et de sa présence se dégage une force masculine exceptionnelle, empreinte d’une douceur et d’une humilité féminine. C’est un bonheur complet et sans pareil. Marie Torrès [Photo : © Julien Benhamou/ Onp] A découvrir sur Artistik Rezo : |
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