Tout sur la mythique Cléopâtre à la Pinacothèque de Paris
Le mythe Cléopâtre Jusqu’au 7 septembre 2014 Plein tarif : 14€ 1ère partie : La naissance du mythe |
Jusqu’au 7 septembre 2014
Adulée par son peuple, rejetée par les Romains mais consacrée par Hollywood, Cléopâtre est cette femme unique qui a nourri les fantasmes de tous depuis plus de 10 siècles. L’exposition de la Pinacothèque de Paris retrace les étapes de la construction d’une légende que la reine a incarnée, qui a été mis en scène par la littérature et la peinture classique, jusque sur les planches des théâtres ou les salles de cinéma. Autopsie d’un mythe. Il souhaite rencontrer la reine, mais elle reste bloquée par l’armée de son frère postée à Péluse, endroit fortifié stratégique au Nord-Est du pays, empêchant l’avancée des armées ennemies venant de l’est. Impossible pour la reine de rentrer en force et de passer avec son armée qui compte peu d’hommes. Elle aussi veut à tout prix rencontrer César pour qu’il la soutienne. Alors, elle imagine un plan osé, mais digne des romans d’aventure. De nuit, elle passe le long de la côte égyptienne en bateau, à la barbe des armées de son frère. Lorsqu’ils approchent de la capitale, son homme de confiance la cache au fond de la barque et réussit à la faire pénétrer dans le palais où se trouve César, dissimulée dans un tapis. Parée telle une vestale, elle apparaît devant lui, tout étonné qu’il devait être devant l’audace, le charme et l’inventivité de cette reine. Quelques années plus tard, elle orchestre encore plus sa rencontre avec Marc Antoine. Plutarque décrit cet épisode : elle arrive « dans un navire dont la poupe était d’or, les voiles de pourpre, les avirons d’argent, et le mouvement des rames cadencé au son des flûtes, qui se mariait à celui des lyres et des chalumeaux. Elle-même, magnifiquement parée, et telle qu’on peint la déesse Vénus, était couchée sous un pavillon brodé en or : de jeunes enfants, habillés comme les peintres peignent les Amours, étaient à ses côtés avec des éventails pour la rafraîchir : ses femmes, toutes parfaitement belles, vêtues en Néréides et en Grâces, étaient les unes au gouvernail, les autres aux cordages. Les deux rives du fleuve étaient embaumées de l’odeur des parfums qu’on brûlait dans le vaisseau, et couvertes d’une foule immense qui accompagnait Cléopâtre; et l’on accourait de toute la ville pour jouir d’un spectacle si extraordinaire. » Le souvenir de cette fête reste dans la mémoire des historiens antiques comme la plus fastueuse et la plus brillante. Comment ne pas être transporté ? Stéphanie Pioda [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=F2hg0QAcWuI[/embedyt] [Photo : Portrait de Cléopâtre VII, milieu du Ier siècle av. J.-C., Égypte (?), marbre pentélique; 21,4 x 14,5 x 17,1 cm. Musée des Antiquités, Turin © Ernani Orcorte – Torino] |
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