Josette Baiz, Groupe Grenade – Roméo et Juliette – Théâtre National de Chaillot
Roméo et Juliette De Josette Baiz et Groupe Grenade Avec Axelle Anglade, Siatadine Attouwia, Arthur Bergogne, Emma Cappato, Camille Cortez, Blanche de Kerguenec, Louna Delbouys-Roy, Tony Ignacimouttou, Lilou Jouret, Samuel Maarek, Samuel Malerbe, Marissa Maliapin-Chenard, Olivia Mari, Anouk Naura Saccone, Auguste Nganta, Victor Patris de Breuil, Romane Poussardin, Lisa Rapezzi, Rafaël Sauzet, Louis Seignobos, Anna Suraniti, Anthony Velay Du 9 au 11 octobre 2014 Le jeudi 9 à 14h30, vendredi 10 à 20h30 et samedi 11 à 17h Tarifs : de 8€ à 20€ Réservation en ligne ou par tél. au 01 53 65 30 00 Durée : 1h10 Théâtre Chaillot |
Du 9 au 11 octobre 2014
Dans la pièce de Shakespeare, ils ont à peine 15 ans. Sur scène, aussi. Avec les danseurs de son groupe Grenade, Josette Baïz rend hommage aux amants de Vérone et réussit une adaptation enthousiasmante portée par l’énergie de ses interprètes. Roméo et Juliette inaugure le cycle jeune public de cette saison : cinq spectacles en écho à la Belle saison des arts vivants avec l’enfance et la jeunesse, manifestation initiée par le ministère de la Culture et de la Communication. Ils ont entre 14 et 16 ans et ils s’aiment. Seuls contre le monde entier, à commencer par leurs familles et leurs bandes respectives. Mais d’obscures rivalités de clans les rattraperont et l’histoire se finira mal… Un fait-divers de banlieue ? Non, Roméo et Juliette retrouvés. En adaptant la tragédie de Shakespeare pour des enfants et des adolescents de son groupe Grenade, Josette Baïz a choisi de recentrer le drame sur l’essentiel : la folie superbe de la jeunesse, son inconscience et sa violence. Mais le talent, tout comme la valeur, n’attend pas, dit-on, le nombre des années. La preuve avec cette pièce vibrante et accomplie, où de jeunes interprètes, formés au sein de la compagnie à la danse et à la scène, s’imposent avec la fougue et la sensibilité de leur âge. La chorégraphie, qui emprunte au contemporain comme aux danses urbaines, revendique elle aussi, haut et fort, l’éternelle jeunesse d’une danse qui ne cesse de s’inventer. La partition musicale de Prokofiev est ponctuée, çà et là, de quelques touches de slam dues à Frédéric Nevchehirlian. Josette Baïz, jadis formée par Odile Duboc et qui fêtera bientôt les vingt-trois années de Grenade, peut être fière du travail accompli : avec ce projet total, chorégraphique et musical, les minots des quartiers de Marseille, d’Aix et d’ailleurs, ont tout des grands. / Isabelle Calabre |
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