Marcial Di Fonzo Bo, Elise Vigier, Martin Cimp – Dans la République du bonheur – Théâtre National du Chaillot
Dans la République du bonheur De Martin Crimp Mise en scène de Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo Avec Katell Daunis, Claude Degliame, Marcial Di Fonzo Bo, Kathleen Dol, Frédérique Loliée, Pierre Maillet, Jean-François Perrier, Julie Teuf et les musiciens Étienne Bonhomme, Baptiste Germser et Antoine Kogut Du 21 au 30 novembre 2014 Le vendredi 21, samedi 22, mardi 25, mercredi 26, jeudi 27, vendredi 28 à 20h30, les dimanche 23 et 30 à 15h30, et le samedi 29 à 14h30 Tarifs : de 8€ à 35€ Réservation en ligne ou par tél. au 01 53 65 30 00 Durée : 1h45 Théâtre Chaillot |
Du 21 au 30 novembre 2014
Une réunion familiale qui vire au jeu de massacre est l’occasion pour Martin Crimp de livrer une réflexion aussi désabusée que féroce sur la société contemporaine. L’humour caustique du dramaturge britannique trouve en Marcial Di Fonzo Bo et Élise Vigier des maîtres d’oeuvre à sa mesure. Un Noël en famille. Les lumières brillent dans le sapin. Le père, la mère, les grandsparents et les petits-enfants sont réunis. On s’apprête à faire ripaille, à s’offrir et à recevoir des cadeaux. Assez vite, cependant, le ton dérape à coups d’allusions plutôt vachardes. La situation s’aggrave sérieusement avec l’arrivée impromptue d’oncle Bob et de Madeleine, sa compagne. Le couple annonce son départ définitif pour un pays étranger et en profite pour balancer ses quatre vérités à chaque membre de la petite communauté. Ce jeu de massacre aussi désopilant qu’impitoyable est du pain bénit pour Marcial Di Fonzo Bo qui, de Copi à Rafael Spregelburd, a prouvé depuis longtemps à quel point il était à son aise dans le registre de l’humour noir. En abordant, pour la première fois, avec la complicité d’Élise Vigier, l’univers de Martin Crimp, il trouve à nouveau un auteur à sa mesure. Dans la République du bonheur constitue, en effet, le terrain de jeu idéal pour ce metteur en scène et comédien toujours prompt à investir les situations les plus folles et les plus absurdes d’une faconde irrésistible. Construite en trois parties, à la fois jouées et chantées, la pièce est une satire impitoyable des contradictions de l’individu contemporain tiraillé entre sa volonté de s’émanciper du collectif et son besoin de faire comme les autres, par mimétisme, pour se sentir protégé en s’identifiant à un groupe. / Hugues Le Tanneur [photo : @Christophe Raynaud de Lage] |
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