Pierre Rigal – Paradis Lapsus – Théâtre National de Chaillot
Paradis Lapsus De et mis en scène par Pierre Rigal Avec Gisèle Pape (chant), Camille Regneault et Julien Saint-Maximin (danse) Du 12 au 25 novembre 2014 Le jeudi 13, vendredi 14, mardi 18, jeudi 20 et mardi 25 à 10h. Tarifs : de 8€ à 20€ Réservation en ligne ou par tél. au 01 53 65 30 00 Durée : 45 min. Théâtre Chaillot |
Du 12 au 25 novembre 2014
Pour sa première création pour le jeune public, Pierre Rigal chorégraphie une pièce théâtrale où les mots et les corps se dérèglent. Sans conséquences, puisque c’est, paraît-il, le plus sûr moyen d’accéder au paradis. Au royaume de l’absurde, entre quiproquos et chassés-croisés, il est recommandé de se tromper… Le paradis, c’est le lieu de la félicité. Un lapsus, tout le monde en a déjà fait. Mais un Paradis Lapsus… Quesako ? Selon Pierre Rigal, c’est le « summum de l’incompréhension ». Mais encore ? « Une euphorie liée à la perte partielle ou totale de cognition. » Le Jardin des délices version 2014 serait-il donc un espace-temps improbable et loufoque, où personne ne se comprend ? Une idée saugrenue, mais guère surprenante de la part d’un artiste qui, depuis ses débuts en 2003, après une carrière de sportif de haut niveau, ne cesse de poser sur le monde un regard détonnant. Qu’il s’agisse de l’évolution humaine à travers la position debout dans Érection, d’un match de foot dans Arrêts de jeu ou même de la violence dans Bataille, il réinvente les situations les plus convenues avec une subtile ironie. De là à reconsidérer, avec humour, la nécessaire communication réciproque entre les hommes, et plus particulièrement dans les couples, il n’y a qu’un pas… que le chorégraphe franchit allègrement. Dans cette première création pour le jeune public, il met donc en scène deux danseurs, un homme et une femme, qui ne parviennent – littéralement – plus à s’entendre. Leur voix n’est pas la leur et leurs mots trahissent leurs pensées, c’est donc à une conteuse-chanteuse qu’il revient de dire, à leur place, ce qu’ils ont sur le coeur. Aux absurdités verbales répondent les faux-pas physiques, dans une cocasse « danse du trébucher » qui autorise tous les lâcher-prise. Mais il est vrai qu’au paradis, tout est permis ! [photo : © Mélanie Chartreux] |
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