Bai Ming, peintre céramiste – Le musée Cernuschi
Bai Ming, peintre céramiste Du 10 juillet au 3 août 2014 Du mardi au dimanche de 10h à 18h Entrée libre Musée Cernuschi |
Du 10 juillet au 3 août 2014 Le musée Cernuschi a choisi de révéler au public des peintures et céramiques de Bai Ming, un artiste d’exception. La scène contemporaine chinoise connaît depuis les années 1990 un foisonnement et un dynamisme qui lui ont ouvert les portes du marché international. La célébrité de quelques grands noms a toutefois en partie occulté aux yeux du public occidental la diversité de ses expressions artistiques. Théoricien de l’art contemporain chinois, Bai Ming est un artiste emblématique et polyvalent. Il éfectue la synthèse entre tradition et modernité et possède une conscience profonde des continuités et ruptures de l’histoire de l’art chinois récent. C’est dans le domaine de la céramique que ce rapport dialectique au passé est le plus évident. Bai Ming est l’une des têtes de proue du renouveau actuel des arts du feu en Chine. Les fours de Jingdezhen, centre de production de céramiques impériales depuis l’époque Yuan, continuaient ces dernières décennies à produire des pièces originales, dont le répertoire était le plus souvent basé sur une simple adaptation des formes et décors antiques. C’est dans les années 90 que la Chine vit apparaître une nouvelle génération de céramistes. Bai Ming, né en 1965, en fait partie ainsi que Lu Bin, né en 1961, ou Wei Hua, né en 1963. Bai Ming s’approprie la perfection technique des ateliers de Jingdezhen, un certain nombre de formes traditionnelles, tels le pot à pinceau et le vase rouleau, ainsi que la pratique privilégiée des décors en bleu ou rouge sous couverte. Il adapte les formes, modifie les échelles. Il privilégie des compositions asymétriques, renforce le caractère graphique des motifs. Il abandonne les significations auspicieuses attachées aux décors traditionnels. Ce faisant, Bai Ming prolonge et renouvelle profondément la production de Jingdezhen. D’autre part, une proportion importante de ses oeuvres relève du courant de la céramique sculpturale. Bai Ming détourne les formes usuelles, les malmène pour obtenir des formes texturées par des apports de matière. La fragilité apparente qui en résulte, alliée à l’utilisation de types de couvertes et d’émaux issus de la grande histoire des fours de Jingdezhen, rappelle que l’un des sujets majeurs de l’oeuvre de Bai Ming est un rapport complexe au temps et à la tradition. Au début de sa carrière, ses maitres théoriques sont des artistes comme Tapiès, Fontana ou Duchamps. Toutefois, ses peintures à l’huile ne sont pas une simple adoption d’un style occidental. Elles prennent en compte le développement de la peinture à l’huile en Chine, artistes de la diaspora compris, et une sensibilité artistique autochtone. Cette dernière conduit ainsi régulièrement les artistes chinois vers des formes d’abstraction lyrique ou la transposition d’effets de lavis. Il module des plages monochromes, qui traduisent des conceptions cosmologiques théorisées depuis des siècles. Ce rapport constant à un héritage culturel amène tout naturellement Bai Ming en 2003 à pratiquer la peinture à l’encre. Il y introduit le répertoire formel de ses huiles et contribue au renouvellement de cette technique, initié à partir du milieu des années 1980 par quelques pionniers. |
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