Le Monde est en feu, mystère d’Edith Stein” – Théâtre de Ménilmontant
Le Monde est en feu, mystère d’Edith Stein” Mise en scène de Céline Barbarin Avec Céline Barbarin, Marie-Cécile du Manoir, Mercredi 14 et jeudi 15 mai 2014 à 20h30 Tarifs : 20 € et 15 € (chômeurs, séniors, étudiants) Réservations : 01 46 36 98 60 Durée : 1h30 Théâtre de Ménilmontant |
Le Monde est en feu, mystère d’Edith Stein, est une pièce de théâtre de Juliane Stern mise en scène par Céline Barbarin qui met en lumière les deux dernières années d’Edith Stein, juive, philosophe, convertie au catholicisme, exilée à Echt de 1940 à 1942. En l’espace de 3 journées, le drame nous plonge au coeur de la vie intérieure de la carmélite, au moment où les évènements se resserrent sur elle comme un étau : l’invasion de la Hollande, la prise de parole des évêques, la tentative avortée d’exil vers la Suisse. Les comédiens entraînent le spectateur dans le mystère d’Edith Stein : face à l’écrasante oppression du mal, la liberté intérieure d’une âme de prière. Le Monde est en feu a été créé pour la première fois en avril 2013 avec une équipe de 9 comédiens. Cette première version a remporté un vrai succès auprès du public, totalisant près de 800 spectateurs sur 4 représentations à Lyon, St Etienne et Paris. Conforté par cette première expérience, et afin de donner une plus grande portée à ce spectacle, Telli sabata inscrit désormais ce projet dans une dynamique professionnelle : la metteur en scène et l’auteur ont travaillé sur le texte de telle sorte qu’il puisse être joué par 5 comédiens seulement. L’équipe recomposée s’attelle à un travail de re-création en 2014, pour deux représentations au Théâtre de Ménilmontant à Paris les 14 et 15 mai, vingt représentations au festival d’Avignon, du 8 au 27 juillet, et une représentation en septembre au collège des Bernardins à Paris. Conforté par cette première expérience, et afin de donner une plus grande portée à ce spectacle, Telli sabata inscrit désormais ce projet dans une dynamique professionnelle : la metteur en scène et l’auteur ont travaillé sur le texte de telle sorte qu’il puisse être joué par 5 comédiens seulement. L’équipe recomposée s’attelle à un travail de re-création en 2014, pour deux représentations au Théâtre de Ménilmontant à Paris les 14 et 15 mai, vingt représentations au festival d’Avignon, du 8 au 27 juillet, et une représentation en septembre au collège des Bernardins à Paris. En traversant les deux dernières années de la vie d’Edith Stein, philosophe juive convertie au catholicisme et devenue carmélite, Le Monde est en feu nous conduit au coeur du combat universel entre le Bien et le Mal. Le genre dramatique permet de mettre en lumière cette articulation des forces, en déployant d’une part la vie intérieure d’une soeur cloîtrée, d’autre part l’enchaînement des faits historiques qui conduiront Edith Stein à Auschwitz. Ainsi, comme dans une tragédie antique, Le Monde est en feu voit s’affronter des forces extérieures implacables et la tension interne propre à chaque per-sonnage. Mais la comparaison avec la tragédie s’arrête là : si Edith meurt à la fin, le sort n’a pas raison de sa personne car malgré les apparences elle accède à une pleine liberté dans ce carcan oppressant. Au fil des journées, tandis que l’étau se resserre autour des protagonistes, Edith, du fond de son couvent, prend le chemin de la liberté. Le spectateur découvre la force d’une âme, non pas repliée sur elle-même mais profondément ouverte à la vie, une âme qui échappe à ceux qui mettront la main sur elle en se donnant chaque jour à son Dieu : sous nos yeux, une femme exerce pleinement sa liberté en offrant sa vie pour les siens, empêchant ainsi ses bourreaux de s’emparer totalement d’elle. Le déploiement de l’esprit qui anime et ré-anime l’humanité, à chaque instant où celle-ci accepte de lui donner toute la place, tel est le sujet du drame. La pièce se déroule en « 3 journées », qui équivalent à autant d’actes : ce terme de « journée » ne fige pas l’action dans une durée temporelle précise, mais reprend l’unité de temps qui règle toute la vie d’un couvent, rythmée par la liturgie des heures et les travaux quotidiens, de manière immuable, jour après jour et de siècle en siècle. En même temps, la « journée » inscrit le drame dans une temporalité brève et concrète qui vient renforcer l’aspect inéluctable des évènements qui se déroulent à l’extérieur de la vie du couvent. 1re journée Cette première journée se déroule à la veille de l’invasion des Pays-Bas par l’Allemagne, au début de l’année 1940. Edith est d’abord seule en scène puis sa soeur la rejoint : leur dialogue laisse transparaître un mélange de sérénité retrouvée dans l’exil et d’inquiétude face à l’avenir. En effet la perspective d’une possible invasion laisse chacun dans l’expectative : tandis que les évêques hollandais s’interrogent déjà sur la conduite qu’il faudra tenir, Edith, se confiant à sa Mère Prieure, redoute déjà les représailles qui s’abattraient sur le couvent si on s’apercevait qu’il abrite 2 soeurs juives. Au terme de cette journée, on apprend que la Hollande va être envahie : Edith entame auprès de la Suisse une nouvelle démarche d’exil. 2ème journée La Hollande est désormais sous occupation allemande. Les évêques se réunissent pour débattre de la façon de réagir face à l’annonce d’une première déportation de Juifs. Parler ou se taire, tel est l’enjeu crucial de la conversation. Pour Edith, les nouvelles arrivent en même temps : la Suisse refuse de l’accueillir, et la prise de parole des évêques la met à l’abri de la déportation, en protégeant les Juifs convertis au christianisme avant 41. Mais cette réserve ne satisfait ni Edith, ni les évêques qui décident de reprendre la parole, publiquement cette fois-ci, pour exiger l’abandon total de la déportation. Cette journée fait également entendre la voix de l’aumônier du couvent, pasteur inquiet pour ses brebis. 3ème journée Face à la nouvelle prise de parole des évêques, la réaction du gouvernement nazi des Pays-Bas ne se fait pas attendre : les Juifs convertis seront déportés les premiers. Tandis que le dernier acte du drame se noue, scellant le destin des 2 soeurs Stein, le spectateur est plongé dans la vie intérieure d’Edith, ses derniers moments qui parachèvent sa vocation dans le don libre et plénier qu’elle fait d’elle-même. Entrent en scène, successivement, des personnages qui la visitent d’une autre façon : elle retrouve en rêve sa mère Augusta, revivant les derniers moments qu’elle passa avec elle ; une petite fille vient aussi l’interpeler, symbolisant le peuple juif ; enfin c’est un ange qui lui apparaît, l’accompagnant au pied de la Croix. La pièce se termine sur le départ d’Edith et de sa soeur Rosa « vers l’Est ». |
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