Portrait du réalisateur canadien Bruce LaBruce
Le réalisateur canadien Bruce LaBruce : portrait vidéo Mars 2014 |
A l’occasion de la sortie de « Gerontophilia », Cryptekeeper est allé à la rencontre de Bruce LaBruce pour une interview carrière.
Après avoir passé un certain temps dans les milieux punk et gay de Toronto (en publiant notamment des textes et des photos dans des fanzines) Bruce LaBruce (de son vrai nom Justin Stewart) commence à tourner des courts métrages en super 8, avant de se lancer dans le long métrage avec « No Skin Off My Ass », dans lequel il se met en scène dans la peau d’un jeune coiffeur amoureux d’un skinhead. Repoussant à chaque fois les limites du supportable (beaucoup reste traumatisé par l’utilisation de membres amputés comme outils sexuels dans « Hustler White »), il atteint un sommet avec « Otto; or, Up with Dead People », où il dépeint les déboires amoureux d’un zombie homosexuel perdu dans Berlin. Il y filme des scènes de sexe entre corps en décompositions. Tout comme John Waters, il utilise la provocation pour mettre en relief les contradictions de certaines personnes. Et les pousse à se demander pourquoi cela les choque. « Gerontophilia », semble marquer une nouvelle étape dans son travail. En plus de faire son retour au Canada (où il n’a pas tourné depuis près de 20 ans), il est aussi son premier film au sens classique du terme. Il y décrit la relation amoureuse entre un jeune infirmier et un de ses patients octogénaires. Ici la provocation n’est plus d’ordre graphique (les scènes de sexe y sont étrangement assez chastes), mais dans le sujet. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=tNPdnftmSfc[/embedyt] |
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